Bayonne, le 5 Mai 1915

 

Chère petite Françoise, je m’empresse à te rendre réponse de ta belle lettre, qui m’a fait grand plaisir de savoir que ta petite santé allait toujours très bien.

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Françoise, je t’annonce que je suis dans le midi.

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Maintenant,  je n’entends pas le canon d’ici, il n’y a pas de danger.

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Je suis à côté de la mer Méditerranée, je pourrai aller prendre des bains ici maintenant si je le veux.

Soisic, je t’annonce que j’ai pas pu aller à la foire de St Renan parce que j’étais pas encore guérit.

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C’est dommage pourtant.

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Milladiou !

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On aurait pu bien s’amuser, depuis le temps que j’ai pas été à la Foire de St Renan.

 

Au revoir, chère petite Soisic, je t’embrasse de tout cœur.