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Trois frères Polin - Jean Pierre, Joseph Marie et Yves
Plouguin
Remerciements à Madeleine Mercel
Collection Famille Goachet
Polin Jean Pierre
Né le 19 Mars 1883 à Plouarzel
Résidant à Plouguin
Classe 1903 Matricule 3206
Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
219e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Blessé le 29 Octobre à Aisy (Aisne)
Blessure par éclat d'obus à la jambe
Fracture compliquée
et perte de substance musculaire
Démobilisé le 19 Mars 1919
se retire à Plouguin
Campagne contre l'Allemagne
du 2 Août 1914 au 19 Mars 1919
aux Armées
du 12 Octobre 1914 au 29 Octobre 1917
Citation à l'Ordre du Régiment n°78
du 8 Décembre 1917
Fusilier mitrailleur d'un sang froid remarquable, blessé à son poste de combat pendant l'organisation des positions conquises.
Croix de guerre étoile de bronze
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Collection Famille Goachet
Polin Joseph
Né le 27 Avril 1887 à Plouarzel
Résidant à Plouguin
Classe 1907 Matricule 2409
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
2e Régiment d'Infanterie Coloniale
Parti en détachement aux Armées
le 7 Août 1914
32e Régiment d'Infanterie Coloniale
Fait prisonnier à Maubeuge
le 7 Septembre 1914
Interné au camp de Minden (Allemagne)
Campagne contre l'Allemagne
du 3 Août 1914 au 11 Juillet 1919
Historique du 32e Régiment d'Infanterie Coloniale
MAUBEUGE
LA CAPITULATION
7 septembre 1914
L'ennemi a progressé au N.-E. de la place.
Les 13ème et 15èmes Compagnies sont en réserve au fort d'Hautmont.
Le détachement LECARPENTIER occupe des tranchées au N. de la route Rousies – Ferrière-la-Grande.
Les autres unités sont sur leurs emplacements de la veille.
Vers midi, le drapeau blanc est hissé sur le clocher de l'Église de Maubeuge, les troupes reçoivent l'ordre de suspendre toute attaque.
Néanmoins le bombardement de la ville et de ses abords est continué jusqu'à la nuit par l'artillerie allemande.
Nos hommes le subissent avec calme sur leurs positions ; plusieurs sont tués, d'autres blessés ;
le fort Leveau est détruit par les obus de 480.
On reconnait là les procédés de nos ennemis ; procédés barbares et sauvages qui consistent à faire le plus de mal possible à un ennemi
même désarmé ; procédés « Boches » si loin de ceux d'une nation civilisée.
Vers 19 heures, dans le 1er secteur, une colonne ennemie débouche du calvaire de Douzies, s'apprêtant à attaquer le village
malgré le drapeau blanc hissé sur les tranchées.
Le Général Commandant la Réserve Générale qui traverse Douzies à ce moment-là, indique au Lieutenant-Colonel FRANQUET
l'interprétation qui doit être donnée à l'ordre du Gouverneur :
« suspendre toute attaque ne veut pas dire de ne pas se défendre si l'on est attaqué ».
En conséquence, toutes les mesures sont prises aussitôt pour résister à l'attaque ennemie ; mais avant que celle-ci ne se soit produite,
le Chef de bataillon DIÉTRICH reçoit un nouvel ordre du Général VILLE lui prescrivant, après entente avec un général allemand,
de faire rentrer tout le monde dans les cantonnements.
Pendant que nos hommes exécutent cet ordre, des sections de mitrailleuses ennemies pénètrent dans Douzies et ouvrent le feu sur eux ; nous perdons là 15 tués ou blessés.
Les interventions successives et énergiques du Lieutenant-Colonel FRANQUET auprès des différents officiers allemands parvinrent enfin à arrêter l'effusion de sang.
Vers 18 heures 30, l'État-Major et le 2ème Bataillon du 32ème Colonial sont faits prisonniers et désarmés.
Au moment de la reddition tout l'avoir de la caisse régimentaire a été distribué aux officiers et sous-officiers tant en solde acquise
qu'en avances qui ont été remboursées par la suite.
La capitulation de la place avait été signée dans l'après-midi.
Le lendemain, 8 septembre 1914, la garnison de Maubeuge défilait devant le vainqueur et prenait le chemin des prisons de l'ennemi
dans lesquelles elle devait, pendant plus de quatre ans, souffrir les pires privations et subir un régime qu'un peuple civilisé se déshonore d'imposer à des vaincus tombés après s'être honorablement défendus.
Les misères subies par nos hommes en Allemagne pendant leur captivité n'ont pas leur place dans ce court historique ; elles font,
et elles feront encore, l'objet de publications spéciales qui éclaireront d'un jour nouveau la mentalité du peuple allemand
et ce ne sera pas sans un étonnement profond que l'on constatera, chez nos ennemis, tant de barbarie, de bassesse et de lâcheté
à côté de qualités de premier ordre.
Puissions nous ne pas regretter un jour d'avoir permis à l'Allemagne de vivre encore, en tant que nation, au milieu des peuples civilisés.
Polin Yves Marie
Né le 7 Juillet 1888 à Plouarzel
Résidant à Plouguin
Classe 1908 Matricule 3788
Exempté en 1909
Adénite cervicale chronique
Maintenu exempté en 1914
Classé Service Armé le 6 Avril 1917
Mobilisé le 23 Mai 1917
9e Régiment du Génie
Mis en sursis du 26 Juin 1917 au 15 Juillet 1917
Étalonnier à Plouguin
Dépôt du 9e Régiment du Génie
le 15 Juillet 1917
Bataillon d'Instruction du Génie
le 2 Janvier 1915
6e Régiment du Génie
le 26 Septembre 1918
Démobilisé le 22 Juillet 1919
se retire à Plouguin
Campagne contre l'Allemagne
dIntérieur
du 25 Mai 1917 au 24 Juin 1917
Sursis
du 25 Juin 1917 au 14 Juillet 1917
Intérieur
du 15 Juillet 1917 au 1 Janvier 1918
Armées
du 2 Janvier 1918 au 8 Juillet 1918
Intérieur
du 9 Juillet 1918 au 3 Septembre 1918
aux Armées
du 4 Septembre 1918 au 21 Juillet 1919