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Soldats et Marins de Plouguin Morts pour la France
Noms de L - Labat à Le Gall
Labat Jean Louis
Né le 8 Juillet 1894 à Plouguin
Kerhuel
Classe 1914 Matricule 834
Incorporé le 9 Septembre 1914
62e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Blessé le 11 Janvier 1915
272ème Régiment d'Infanterie - 20ème Compagnie
le 1 Mai 1915
Soldat de 1ère classe le 16 Juin 1916
Tué à l'ennemi le 4 Septembre 1916
aux Croupes sud de Horgny,
Belloy en Santerre (Somme)
Mort pour la France
Monument aux morts de Plouguin
Historique du 272e régiment d'infanterie
De décembre 1915 à juin 1916, le 272e R. I. va occuper différents secteurs des Hauts-de-Meuse, notamment le bois Bouchot.
C'est dans la Somme, en pleine bataille, que nous retrouvons, en juillet 1916, le 272ème RI.
Il occupe à partir du 29 juillet le secteur de Belloy-en-Santerre où, au prix de pertes sensibles et avec la plus opiniâtre activité,
il entreprend des travaux offensifs qui devaient avoir la plus grande utilité.
Le 4 septembre, le régiment prend part à une grande attaque contre les positions ennemies depuis la Somme jusqu'à Chaulnes.
Vaillamment il s'élance à la conquête de ses objectifs les croupes sud d'Horgny, qu'il atteint en très peu de temps, et où il se maintient
en dépit de furieuses contre-attaques et de violents bombardements.
Lalouer Joseph Marie
Né le 13 Novembre 1891 à Plouguin
Bourg
Classe 1911 Matricule 1445
Incorporé le 10 Octobre 1912
118e Régiment d'Infanterie
Soldat 2ème classe
11e Section de Secrétaires d'Etat-Major
et du Recrutement
le 10 Mai 1913
Service Armé le 29 Décembre 1914
118e Régiment d'Infanterie
le 1 Mars 1915
4e Régiment de Zouaves de Marche
le 6 Juin 1915
Zouave de 2ème classe le 16 Septembre 1915
Parti aux Armées le 16 Septembre 1915
Tué à l'ennemi le 9 Juin 1916 à la Côte 304
Esnes en Argonne (Meuse)
Mort pour la France
Monument aux morts de Plouguin
Historique du 4ème de Zouaves
Le 9 Juin 1916, vers 10 heures, le bombardement allemand, qui n'arrête jamais, devient plus violent.
A 11 heures, il atteint toute son intensité, c'est un véritable feu roulant que scandent les éclatements déchirants des torpilles et des 280.
Le tir de l'artillerie allemande est surtout concentré sur le bois Camard, le sommet de la Cote 304 et la tranchée du Bec.
Le 3e Bataillon subit des pertes sérieuses, il a de nombreux tués et le feu est tel qu'on ne peut songer à évacuer les blessés.
Le Sous-Lieutenant Adant, de la 12e Compagnie, qui a une conduite admirable depuis le début du bombardement et ne cesse de circuler dans la tranchée où se trouve sa section, réconfortant les uns, riant avec les autres, soutenant tout le monde par son courage
et son moral extraordinaire, est tué par une torpille qui ensevelit le Sergent Nondedeu et trois Zouaves de sa section.
Vers 15 heures, un obus de 280 arrache le bras gauche du Lieutenant Guerrieri, commandant la 11e Compagnie,
et qui était connu de tout le régiment pour sa bravoure et son étonnante audace.
Le SousLieutenant Durand se porte à son secours, le ramasse dans la boue, panse l'horrible blessure.
Guerrieri, les dents serrées, ne songe pas à son mal, il se sait perdu pourtant.
Toute sa pensée est à sa Compagnie, à ses hommes qu'il aime tant; tiendront-ils, tout à l'heure, sans leur Chef,
quand l'attaque allemande se produira ?
Si la 11e reculait !!
Il crie à ses soldats sa dernière recommandation : « Mes amis, faites toujours comme si j'étais parmi vous ! »
Ce sont ses derniers mots, un nouvel obus lui ouvre le crâne et tue à ses côtés le Sous-Lieutenant Durand.
Il n'a pas parlé en vain, sa prière est sur toutes les bouches et tout à l'heure, devant les calots gris,
les Zouaves de la 11e montreront qu'ils l'ont comprise.
Voilà six heures que dure ce bombardement infernal.
Six heures qu'on compte par lambeaux de minutes, la gorge sèche, les yeux brûlés par la fièvre.
Qu'ils sortent, qu'ils attaquent, que l'on se batte enfin, mais que finisse ce cauchemar !
16 h. 30 ! Enfin !
Le cri d'alerte des guetteurs jette tout le monde au parapet, les Boches arrivent, précédés de lance-flammes,
ils ne sont plus qu'à 50 mètres de notre ligne
Trop tard ! jamais ils ne l'atteindront !
Debout sur la tranchée pour mieux viser, hurlant la Marseillaise, les hommes de la 9e Compagnie, leur Capitaine en tête,
abattent les deux premiers « Flamen ».
Les mitrailleuses se mettent de la partie, les Allemands tombent de tous côtés ou refluent vers leurs lignes;
ceux qui se sont couchés dans les trous d'obus resteront jusqu'au soir sous la menace de nos fusils.
Ce beau succès était chèrement acheté; les pertes du 3e Bataillon étaient sévères.
Les journées suivantes sont plus calmes, seul le bombardement du Ravin de la Hayette et du ravin en arrière de 304,
connu sous le nom de Ravin de la Mort, continue, rendant très pénibles
et très dangereuses les corvées de ravitaillement et les évacuations de blessés.
Il ne se passe pas de jour sans qu'un nouveau cadavre ne s'ajoute à tous ceux qui bordent la piste suivie par les Zouaves
Laot Guillaume Marie
Né le 25 Octobre 1882 à Plouguin
Laniry
Classe 1902 Matricule 1194
Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
19ème Régiment d'Infanterie
Décédé le 27 Novembre 1914
à l'hôpital Temporaire 8 bis
de Amiens (Somme)
Maladie contractée en service
Mort pour la France
Monument aux morts de Plouguin
Inhumé au cimetière de Saint Acheul - Amiens
Tombe 392
Sommaire du chapitre "Médecine de guerre"
de l'ouvrage de Larcan et Ferrandis :
"Le service de santé des armées
pendant la première guerre mondiale":
Les maladies infectieuses et parasitaires
-
Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes
-
Grippe espagnole
-
Paludisme
-
Dengue,
-
Choléra ,
-
Typhus
-
Tuberculose
Les pathologies fréquemment observées chez les combattants:
-
Embarras gastrique fébrile,
-
Courbatures fébriles,
-
Ictère dit catarrhal (hépatite virale).
-
Les pneumonies étaient particulièrement redoutées.
Les pathologies dites "des tranchées":
-
Désordres digestifs:
-
Diarrhée;
-
Constipation des tranchées;
-
Fièvre des tranchées;
-
Néphrite des tranchées;
-
Pieds de tranchées;
-
Mains de tranchées;
-
Rhumatisme des tranchées;
-
Héméralopie des tranchées.
-
Les simulations
-
Les problèmes dentaires
-
La dermato-vénérologie
-
Bronchite putride et bronchopneumonie
-
Broncho-pneumonie
-
Grippe infectieuse
-
Mal de Pott
-
Méningite
-
Pleurésie gauche – pleuro pneumonie myocardite
-
Pleuropneumonie gauche
-
Pneumonie traumatique hémithorax, pneumonie grippale, pneumonie double,
-
Septicémie post opératoire
Lavanant François Marie
Né le 18 Décembre 1874 à Plouguin
Moulin de Kerascoat
Résidant à Coat-Méal
Classe 1894 Matricule 2817
Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
87e Régiment d'Infanterie Territoriale
293e Régiment d'Infanterie
le 4 Février 1915
Tué à l'ennemi le 25 Septembre 1915
devant Ville sur Tourbes (Marne)
Mort pour la France
Monument aux morts de Coat-Méal
Inhumation
Département : 51 - Marne
Commune : Saint-Thomas-en-Argonne
Lieu : Nécropole nationale
Carré, rang, tombe : Tombe 1398
Citation à l'ordre du régiment
n° 203 du 4 Octobre 1915
"A trouvé une mort glorieuse au cours de l'attaque
du Projecteur le 25 septembre 1915".
Croix de Guerre avec étoile de bronze.
Historique du 293e Régiment d'Infanterie
OFFENSIVE DE CHAMPAGNE
LE PROJECTEUR
Relevé par les anglais en juillet, le 293e suit le XIe Corps d’Armée qui est concentré avec la IIe Armée, derrière le front de Champagne,
en vue de l’offensive préparée.
La 151e Division d’Infanterie est rattachée au 1er Corps d’Armée Coloniale, dont le secteur d’attaque s’étend
de la Main de Massige à l’Aisne.
Dès la fin d’août, le 293e entre en ligne et procède à l’organisation de son secteur d’attaque, à l’Est de Ville-sur-Tourbe.
Pendant quinze jours et nuits, les travaux sont opiniâtrement poussés.
La croupe dite « du Projecteur » qui s’allonge entre l’Etang de Ville à l’Ouest et le Bois de Ville à l’Est, est l’objectif principal assigné au régiment.
La position paraît très solidement organisée.
Un double réseau la précède.
De nombreux emplacements de mitrailleuses bétonnés, la flanquent.
La préparation d’artillerie est très minutieusement suivie par le Colonel et les Chefs de Bataillon.
Le 24 septembre, tous ont l’impression que cette préparation est à point sur le front d’attaque du Régiment.
A 9 h. 13, le 25 septembre, les vagues d’assaut se forment en dehors des parallèles.
A 9 h. 15, elles se portent en avant : en tirailleurs, alignés, au pas, les officiers avec fusil, devant leur fraction, les vagues progressent
sans arrêt, sous le tir de barrage de 105 qui s’est déclenché à 9 h. 16.
La première tranchée est abordée, enlevée.
Chaque compagnie continue son attaque sur l’objectif qui lui a été fixé.
Les nettoyeurs accomplissent leur mission.
Peu de prisonniers sont faits.
Trois tranchées sont ainsi enlevées.
Le 293e exécute alors la délicate manœuvre prescrite de « face à droite » au Bois de Ville (1500-2000 hectares, nid de batteries de tous calibres et d’abris de réserves).
Mais le régiment de gauche n’ayant pu se maintenir sur leurs objectifs, le 293 se trouve, dès 9h 35 dans une situation difficile.
Sa droite est à 500 mètres des parallèles du départ, sans possibilité de flanquement par suite de la nature du terrain couvert d’arbustes. Sa gauche est en l’air, fichant perpendiculairement dans les lignes boches.
Il reçoit des feux d’arrière venant des tranchées ennemies du Calvaire.
Une première tentative de contre-attaque par le feu et le choc est esquissée.
Cette contre- attaque de la force d’un Bataillon, est rejetée par nos feux dans le Bois de Ville d’où elle cherchait à déboucher.
Peu après, cette tentative est renouvelée, mais par attaque à la grenade de tous nos barrages sur le front et les ailes.
Durant toute la journée et la nuit du 25 septembre au 26, l’ennemi soutient cette attaque fractionnée.
Le 26 septembre au matin, il n’y a plus qu’un officier debout au 5e Bataillon.
Le ravitaillement en minutions a été difficilement réalisé pendant la nuit.
Il n’y a plus de grenades, peu de cartouches.
Un effort général ennemi se déclenche vers 7 heures.
Notre artillerie ne répond que très faiblement à notre demande de barrage.
Notre aile droite, sans officier, cède.
Notre gauche est attaquée par derrière.
Les mitrailleuses qui appuyaient ces ailes, tirent jusqu'à ce que les Boches arrivent sur elles.
Les servants se dégagent à la baïonnette ou au revolver.
Successivement le repli s’effectue par échelon de tir et sous le feu des mitrailleuses ennemies non détruites par la préparation
et qui, du secteur de gauche et du Bois de Ville n’ont cessé de battre, depuis la veille, tout le terrain s’étendant entre la position conquise et notre ligne de départ.
Le 293e a perdu 960 hommes, tués (86, dont 8 officiers) blessés et disparus.
Le Bras Joseph Pierre Marie
dit Yann Brézal
dit Dirlem
Né le 8 Novembre 1889 à Saint Sauveur
Instituteur au Bourg
Classe 1909 Matricule 320
Caporal secrétaire de l'Officier d'Armement
au 48ème Régiment d'Infanterie
1911 - 1912
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
Mort à Vienne le Château (Marne)
Tué à l'ennemi le 8 Septembre 1915.
Mort pour la France.
Monument aux morts de Guimiliau
Décès transcrit à Plouguin
Plaque commémorative
des écrivains morts pour la France au Panthéon
Instituteur à Plouguin
Poète et écrivain
Sous le nom de Yann Brézal,
Joseph Le Braz a appartenu
au Parti nationaliste breton (PNB)
qui était un parti politique nationaliste breton.
Contributeur : Jean Jacques Le Lez
Chronique d'Histoire et de Littérature de la Bretagne .
In: Annales de Bretagne.
Tome 31, numéro 2, 1916. pp. 296-299.
Nécrologie : Joseph Le Braz
Dirlem était le nom bardique de Joseph Le Bras, caporal au 48e de ligne, tué le 8 septembre 1915, à la tête de son escouade,
au sortir des tranchées pour un assaut.
Il était né le 8 novembre 1889 à Saint-Sauveur de Landivisiau (Finistère), d'une famille de pauvres cultivateurs.
D'abord maître d'école congréganiste, il était entré, en 1913, dans l'enseignement public,
et il était instituteur stagiaire à Plouguin (canton de Ploudalmézeau) quand vint la guerre.
En m'envoyant le beau poème ci-joint, M. Vallée, l'érudit celtisant bien connu, m'écrit :
« Il obtint le premier prix au concours de la Fédération Régionaliste de Bretagne en 1912, pour les pièces à rimes internes.
Il avait eu la bonne fortune d'être l'élève de Kloada ar Prat, à l'école de Landivisiau, celle du Frère Constantius,
le « Savinien » de la Bretagne.
Il y développa son patriotisme et y puisa la connaissance et le goût de la langue classique dont Klaoda et Constantius, fidèles disciples
de Le Gonidec, ont maintenu la tradition et la culture dans cette école privilégiée ».
Toute l'œuvre de Joseph Le Bras est en breton de Léon.
Outre des poèmes et un roman (aux mains d'un imprimeur de Morlaix) il laisse de nombreux articles de journaux :
dans le Kroaz ar Vre- toned, signés Jos ar Bras-Dirlemm, ou simplement Dirlemm ; dans Breiz-Dishual, signés Yann Brezal; dans Brug, signés Bruger.
L'amour de la terre bretonne et de l'âme qui en est la fleur ; la très noble volonté de vivifier d'air pur, de lumière, de bon sens, d'art et de science les sombres chaumières et les durs dialectes d'Armorique ; d'affranchir la vie paysanne, de la routine, de faire de chaque paysan breton une conscience libre ; telles sont les caractéristiques de l'œuvre à peine ébauchée...
« Sa personne rayonnait d'intelligence et de sympathie » écrit l'ami cité plus haut.
« Quand on causait avec lui, on sentait aussitôt le patriote ardent. Il me rappelait certains ouvriers gallois chez qui l'héroïsme des ancêtres semble revivre, non pour des actions d'éclat sur le champ de bataille, mais pour une lutte intense et un dévouement de tous les instants au salut, au progrès, à la vie de la chère patrie celtique.
Aussi la mort de Dirlem est-elle une perte irréparable ».
Il n'est pas mort tout entier. M. C. Le Mercier d'Erm recueille ses reliquia, et, de ce mort, des vivants naîtront :
... demp alies da welet ar beziou !
E. M
Ar beziou
Leun a zeoliez, e-harz treid ar beziou
Daoulinit, o Breiziz ! I a zo diskuiziou
Da gorf lion C'hendadou 'vevas war hon douar.
O templou santela ! Dirazoc'h dilavar
An den 'deu da gompren mister kalz lezennou.
Da bep gouenn e weler ez eus eun hent merket
A die heuilh penn-da-benn evel m'eo roudennet.
Da bep den o c'henel an Natur a fellas
Rei hevelep lezen ha d'e dud a renas.
Gwalleur a vo d'an holl 'deus ar zonj-ze kollet !
Ar Breizad 'zo da glemin pa en deus dilemmet
Diouz kreiz e ene gwan karantez en' andret
E gerentiach koz. E galon 'zo kloz-mad
Da hirvoud e vamm-vro. E Vreiz 'ra eur Vroad ?
Ne c'houl ket ze outan ! 'Vil man n'eo entanct.
Evit kaout e frankiz ar mab fall ne giza
Dirak glac'har e vamm ; kentoc'h eun dizamma
Eo dizanav e Ouenn 'vit an diwriziennet !
An neb a nac'h ar bez n'eo mui karanteziet
Ouz eur menoz uhel. Diouzomp e pella !
Aotronez doktored, gant o aer diskedour,
Gant o skiant wella a ra falla labour
O klask gant eul louzou parea kant gouli.
... 'Vit anaout da dud, Breizad, ven eo studi
An istorier estren, e Breiz klask kelennour !
Ar prezeger gwella hep mar eo ar Maro ;
O komz gant ar bed-all kaout da hent te 'hallo,
Rak e vouez a zo don ! Selaou, den kalonek.
Laret a ra bezan Bretoned karantek.
Mignon, demp allés da welet ar bezio.
Yann Brezal.
Les tombeaux
Pénétrés de dévotion, au pied des tombes agenouillez-vous, o Bretons !
Elles sont des lieux de repos pour les corps de nos ancêtres qui vécurent sur notre terre.
O les plus saints des temples !
Sans parole devant vous, l'homme se prend à pénétrer le mystère de bien des lois.
A chaque race l'on voit qu'il y a une route marquée, qu'elle doit suivre en entier, ainsi qu'elle est tracée.
A chaque homme qui naît la Nature voulut donner même loi qu'à sa famille qu'elle a conduite.
II arrivera malheur à tous ceux qui ont perdu cette idée-là !
Le Breton est à plaindre puisqu'il a enlevé du milieu de son âme faible l'amour de son ancienne parenté.
Son cœur est bien fermé à la plainte de sa patrie.
Sa Bretagne est-elle une nation ? II ne se pose pas cette question !
Il ne se passionne pour rien.
Pour avoir sa liberté le mauvais fils ne recule pas devant la désolation de sa mère ; c'est plutôt un soulagement de désavouer sa Race pour le déraciné !
Celui qui renie la tombe ne s'enthousiasme plus pour aucun idéal.
Il s'éloigne de nous.
Ces Messieurs les Docteurs à la mine de gens d'étude, avec tout leur esprit font un mauvais travail, quand ils cherchent à l'aide d'un seul remède à guérir cent blessures...
Pour connaître ta famille, Breton, vaine est l'étude de l'historien étranger ; c'est en Bretagne qu'il faut chercher un maître !
La meilleure des paroles c'est celle de la Mort ; en t'entretenant avec l'autre Monde tu pourras trouver ta route, car sa voix est profonde !
Ecoute, homme généreux,
Elle nous dit d'être des Bretons fidèles !
Ami, venons souvent visiter les tombeaux.
Yann Brezal
Le Bris Guillaume
Né le 25 Avril 1889 à Plouguin
Goarem ar Scao
Classe 1909 Matricule 2556
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
19ème Régiment d'Infanterie.
Décédé le 11 Octobre 1914
des suites de blessures de guerre.
Sedan (Ardennes) Ambulance 1/08.
Mort pour la France.
Inhumé au cimetière Saint Charles de Sedan
par les autorités allemandes.
Monument aux morts de Plouguin.
Sedan 1914
Le 2 août 1914, la mobilisation générale vide Sedan d'une bonne partie de la population masculine, plusieurs commerces
et usines ferment leurs portes.
L’Allemagne ayant pénétré en Belgique pourtant neutre dès le 3 août, les Sedanais voient défiler des troupes françaises
qui montent fièrement vers le nord soutenir l'armée belge.
Cependant, la IVème armée française est rapidement repoussée.
Les hôpitaux de Sedan commencent à recevoir des blessés, on établit des ambulances (installations temporaires de soin)
en complément dans des grands bâtiments comme les collèges Turenne et Nassau ou la maison de retraite Crussy.
Bientôt, ce sont des réfugiés civils belges qui franchissent la frontière, apportant avec eux des récits sur les atrocités allemandes
qui inquiètent la population.
La question de l'évacuation se pose mais est écartée par le Maire.
Le 24 août, les troupes françaises se replient et repassent à Sedan pour s'établir sur la rive gauche de la Meuse.
Le 25 août à 8 heures du matin, les uhlans (cavaliers allemands armés d'une lance) arrivent à Sedan par le Fond de Givonne,
qu'ils incendient.
S'engage alors la bataille de Sedan qui va durer 2 jours (25-26 août) et faire une vingtaine de victimes civiles.
Les troupes françaises, qui tenaient sur la Meuse, reçoivent l'ordre de se replier, aussi les combats se déplacent-ils
vers la colline de la Marfée (27-28 août) puis vers l'Aisne.
A l'arrière du front, Sedan est alors occupé par l'armée allemande, comme l’ensemble des Ardennes, neuf autres départements
du nord-est et une partie de la Belgique.
Complètement coupée de la France et prisonnière dans sa propre ville, la population subit une véritable oppression, des levées d’otages, des restrictions et des réquisitions de toute sorte.
Dans cette grande cité textile, les usines sont vidées de leur matériel, détruit ou expédié en Allemagne.
Sedan est transformé en ville hôpital où les Allemands soignent des dizaines de milliers de leurs soldats blessés ou malades.
Le Dreff François
Né le 14 Septembre 1881 à Plouguin
Kerhuguellou
Classe 1901 Matricule 1770
Engagé Volontaire pour 5 ans le 11 Septembre1901
Équipages de la Flotte
Apprenti Marin
Matelot de 3ème classe le 24 Juin 1903
Matelot de 2ème classe le 1 Octobre 1906
Matelot de 1ère classe Fusilier Auxiliaire breveté
le 1 Janvier 1906
Rappelé à l'activité le 12 Août 1914
219e Régiment d'Infanterie
CHR (Compagnie Hors Rang)
Caporal le 1 Février 1915
Tué à l"ennemi le 1 Juillet 1915
à Foucaucourt (Somme)
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin
La famille Le Dreff est venue habiter Plouguin
vers 1895
Le père François décédera en 1920 à Plouguin.
3 de ses fils sont morts dans ce conflit.
-
François né en 1881 et mort en 1916 à 35 ans
-
Yves Marie né en 1884 et mort en 1914 à 20 ans
-
Joseph né en 1890 et mort en 1915 à 25 ans
Tous les trois morts pour la France
et sur le Monument aux morts de Plouguin
La Compagnie Hors Rang CHR comprend :
-
Les personnels de l'approvisionnement, bouchers, cyclistes, conducteurs
-
Les personnels administratifs, conducteurs
-
Téléphonistes, radio télégraphistes, signaleurs
-
Sapeurs, bombardiers
-
Armuriers
-
Vétérinaires, maréchaux ferrant, bourreliers
-
Brancardiers
-
Vaguemestre
-
Eclaireurs
-
Comptables
-
Cuisiniers
-
Tailleurs
-
Cordonnier
-
Musique
Le Dreff Joseph
Né le 2 Mai 1890 à Plouguin
Kerhuguellou
Classe 1910 Matricule 631
Rappelé à l'activité le 2 Août 1914
19ème Régiment d'Infanterie
Caporal le 24 Décembre 1914
Tué à l'ennemi le 20 Mars 1915
à La Boisselle (Somme)
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin.
Inhumé dans la commune d'Albert (Somme)
Carré Breton.
Tombe individuelle n°126.
La famille Le Dreff est venue habiter Plouguin
vers 1895
Le père François décédera en 1920 à Plouguin.
3 de ses fils sont morts dans ce conflit.
-
François né en 1881 et mort en 1916 à 35 ans
-
Yves Marie né en 1884 et mort en 1914 à 20 ans
-
Joseph né en 1890 et mort en 1915 à 25 ans
Tous les trois morts pour la France
et sur le Monument aux morts de Plouguin
Le Dreff Yves Marie
Né le 5 Juin 1884 à Plourin
Kerhuguellou
Classe 1904 Matricule 2164
Rappelé à l'activité le 3 Août 1914
219ème Régiment d'Infanterie
Décédé le 28 Septembre 1914
à l'Hôpital mixte de Dieppe (Seine Maritime)
des suites de ses blessures
La famille Le Dreff est venue habiter Plouguin
vers 1895
Le père François décédera en 1920 à Plouguin.
3 de ses fils sont morts dans ce conflit.
-
François né en 1881 et mort en 1916 à 35 ans
-
Yves Marie né en 1884 et mort en 1914 à 20 ans
-
Joseph né en 1890 et mort en 1915 à 25 ans
Tous les trois morts pour la France
et sur le Monument aux morts de Plouguin
Le Gall Jean Marie
Né le 18 Juin 1885 à Plouguin
Kervavic
Classe 1905 Matricule 1135
Incorporé le 8 Octobre 1906
19e Régiment d'Infanterie
Réengagé le 14 Janvier 1908
2e Régiment d'Artillerie Coloniale
7e Régiment d'Artillerie Coloniale
le 18 Juin 1908
1er Régiment d'Artillerie Coloniale
le 18 Juin 1912
5e Régiment d'Artillerie Coloniale
le 30 Mai 1913
3e Régiment d'Artillerie Coloniale
le 28 Octobre 1914
95e Régiment d'Infanterie
le 13 Mars 1915
285e Régiment d'Infanterie
le 20 Juin 1915
3e Régiment d'Artillerie Coloniale
le 28 Août 1915
Tué le 31 Octobre 1915 à Minaucourt (Marne)
Mort pour la France
Monument aux morts de Plouguin
Campagnes
Madagascar - du 10 Juin 1908 au 26 Juillet 1919
Cochinchine - du 2 Août 1914 au 27 Octobre 1914
Allemagne - du 28 Octobre 1914 au 31 Octobre 1915
Historique du 3e Régiment Artillerie Coloniale
30 Octobre 1915.
L'ennemi se renforce de jour en jour, une contre-attaque est imminente.
Elle se produit dans l'après-midi du 30 Octobre après une préparation d'artillerie de 6 heures, dont la violence ne sera jamais dépassée plus tard, même au cours des combats légendaires de Verdun.
Les batteries sont soumises à des tirs de destruction formidables où le 150, le 210 et le 305 alternent avec les obus à gaz,
contre lesquels le personnel ne possède que des moyens de protection inefficaces.
Toutes les lignes téléphoniques sont coupées, tous les moyens de liaisons rompus.
Les coureurs s'élancent dans le nuage des obus à gaz, le bâillon sur la bouche, franchissant des barrages d'obus de tous calibres
et tombant inanimés en remettant leurs plis au bout de leur course.
Les batteries tirent sans arrêt sous le feu le plus meurtrier qui détruit peu à peu les canons à tour de rôle et leurs équipes.
En quelques heures, plus de la moitié des canons du régiment sont mis hors service.
Les 1er et 3e groupes sont réduits chacun à 3 pièces.
La 3e batterie entre autres a perdu près des 2/3 de son personnel.
Bientôt les munitions vont manquer, il faut ravitailler en plein jour.
Alors les conducteurs s'élancent sur la fameuse piste des entonnoirs, servant de cible aux artilleurs ennemis sur tout leur parcours.
Plusieurs caissons flambent, mais la plupart sont passés quand même et parviennent aux batteries qui viennent d'épuiser
leurs dernières munitions.
Les conducteurs et les servants ont été admirables.
Le Sous-Lieutenant CORET du 2e groupe observateur à la Butte de Tahure s'accrochant à son poste bien que serré de près
par l'infanterie ennemie renseigne le commandement jusqu'à la dernière minute sur la progression de l'attaque.
Organisant dans la première tranchée, avec une poignée de fantassins une résistance acharnée, il tombe enfin entre les mains des assaillants, submergé sous le nombre.
Une contre-attaque le lendemain nous rend une grande partie du terrain et nous permet de constater tant par le nombre de cadavres
ue par les renseignements des prisonniers l'effet meurtrier de nos tirs.
Plus de 10.000 projectiles ont été déversés par le 3e R. A. C. pour cette seule opération : consommation jusqu'alors sans précédent.
Le Gall Paul
Né le 26 Octobre 1900 à Plouguin
Kervavic
Classe 1920 Matricule 821
Engagé volontaire pour la durée de la Guerre
le 21 Août 1918.
Apprenti marin.
Mort le 4 Septembre 1918
à Plouguin dans ses foyers
Suite de Grippe infectieuse
contractée au 2e Dépot de Brest.
"Grippe espagnole"
Mort pour la France.
Monument aux morts de Plouguin.
La grippe Espagnole 1918
Source Wikipedia
Elle fit environ 408 000 morts en France.
1 milliard de malades dans le monde, et 20 à 40 millions de morts,
selon de premières estimations très imprécises faute de statistiques
établies à l'époque.
Au début du xxie siècle, le maximum de la fourchette reste imprécis
mais a été porté à 50-100 millions,
après intégration des évaluations rétrospectives concernant les pays asiatiques,
africains et sud-américains.
La pandémie fit plus de victimes que la Première Guerre mondiale.
Collection Nicole Duponchelle
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