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Fenêtres sur le passé

1939

Les anciennes troupes de la Marine
en garnison à Brest
- Article 9 sur 16 -

Le corps royal d'artillerie de la Marine
1769 - 1772

 

Le corps royal d'artillerie.jpg

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Source : La Dépêche de Brest 29 mars 1939

 

Le duc Praslin, ministre de la Marine, crée en 1769 une troupe de la marine composée d'artilleurs et de fusiliers sous le nom de Corps royal d'artillerie et d'infanterie de la marine.

 

Elle comprend trois brigades, dont l'une est stationnée à Brest.

La brigade de Brest comporte une compagnie de bombardiers, quatre de canonniers et trois de fusiliers, chaque compagnie ayant 100 hommes environ.

Le recrutement est local et Brest fournit une grande partie des hommes de sa brigade.

 

Bombardiers, canonniers et fusiliers portent le tricorne à la française et l'habit bleu à collet et parements écarlates, la veste et les bas rouges.

 

Ils prennent d'abord leurs quartiers à l'hôtel Saint-Pierre, puis à la nouvelle caserne des marins (actuellement caserne du 2e dépôt), qui est appelée alors la Cayenne, probablement parce que pendant sa construction en 1768 des colons destinés à Cayenne y furent logés.

 

Le corps vécut ainsi sur la rive droite de la Penfeld à l'écart de la ville de Brest pendant une grande partie des trois années de son existence falote et éphémère.

 

Ces soldats de la marine ne connurent et ne fréquentèrent que les seuls habitants de Recouvrance et leurs promenades habituelles ne les entraînaient pas au-delà du village de Prat-ar-Cadran, du bois de Kérébézon et du bourg de l'Armorique.

 

La brigade devient bientôt leur seule famille.

Ils en perdent jusqu'à leur nom pour s'appeler désormais Brin d'amour (car l'éloignement de Brest n'empêche pas un léger marivaudage), Sans-Peur, La Chopine, Sans-Chagrin, Vive la Joie, Prêt à boire...

Quelques-uns deviendront peut-être généraux des armées de la République ou barons de l'Empire. Pour l'instant ils pratiquent chaque jour les exercices fastidieux d'infanterie, du canon et du mortier.

 

Malheureusement les effectifs du corps étaient trop faibles et ce dernier, en définitive, n'était pas d'une grande utilité pour la marine.

Aussi celle-ci, après un essai de trois ans, le licencia-t-elle cavalièrement en 1772, en se bornant à offrir aux soldats mis ainsi en congé un engagement dans le Corps royal de la marine, qui remplaçait les brigades d'artillerie et d'infanterie.

 

Celle de Brest fut regrettée par Recouvrance et tous les habitants de la rive droite de la Penfeld.

 

MONTSECRET.

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Article 10 - bientôt
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César Gabriel, Comte de Choiseul, Duc de Praslin

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