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Fenêtres sur le passé

1939

Les anciennes troupes de la Marine
en garnison à Brest
- Article 4 sur 16 -

Amiral et Vermandois
1669 - 1791

 

Les anciennes troupes de la Marine en garnison à Brest - 1669-1791 - 4.jpg

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Source : La Dépêche de Brest 23 mars 1939

 

Colbert prescrit en 1669 de former un nouveau régiment qu'il destine au service des vaisseaux.

Il l'appelle Amiral, en l'honneur du jeune comte de Vermandois, fils de Louis XIV et de La Vallière, qui vient d'être pourvu de la charge d'amiral de France.

 

En 1671, le régiment prend le nom qu'il ne devait plus quitter, de Vermandois.

 

Ce n'est qu'un siècle plus tard, en 1765, sous les ordres du comte de Malartic, qu'il vient prendre ses quartiers à Brest.

Il est logé dans la caserne de la Marine.

 

L'intendant de la Marine Hocquart fit sur cette troupe un essai malheureux en remplaçant le vin par de la bière qui n'avait pas l'agrément des soldats de Vermandois.

 

Un sieur Le Roy avait établi, à l'anse Saupin, une brasserie où il fabriquait cette boisson exécrée de la troupe.

 

En 1768 il fit faillite, et le vin retrouva sa place dans le menu des soldats de la Marine.

 

Drapeaux à quartiers jaune, rouge, vert et violet, claquant au vent, tout le régiment de Vermandois s'embarque en octobre 1767 pour les Antilles.

 

En habit blanc avec collet vert de Saxe, fusiliers et grenadiers occupent la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Domingue.

 

Vermandois rentre à Brest en 1769.

Il y arrive juste pour assister à l'exécution d'Alexandre Gordon de Wardhouse, gentilhomme écossais et espion pour le compte de son pays, qu'il renseignait sur le nombre des vaisseaux présents à Brest et l'activité du port.

 

Le 24 novembre 1769, Gordon est condamné à avoir la tête tranchée.

L'échafaud est dressé place du Marché, et c'est le régiment de Vermandois qui encadre l'espion et le conduit à son destin.

 

Le comte de Malartic prit, avec cette parade, la ville en grippe et demanda à Louis XV l'autorisation de conduire son régiment dans une autre garnison.

 

Satisfaction lui fut donnée et Vermandois, colonel et musique en tête, s'en alla au début de l'année suivante. Il parcourut la France du nord au sud, de l'est à l'ouest, mais ne revint plus jamais à Brest.

 

MONTSECRET

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Article 5 - bientôt
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Louis Comte de Vermandois

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