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Fenêtres sur le passé

1939

Les anciennes troupes de la Marine
en garnison à Brest
- Article 2 sur 16 -

Le Royal Vaisseaux
1638 - 1791

 

Les anciennes troupes de la Marine en garnison à Brest - 1638-1791.jpg

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Source : La Dépêche de Brest 21 mars 1939

 

Le régiment La Marine est remplacé à Brest par le Royal Vaisseaux, qui vient y tenir garnison en 1771 et 1772.

Il est commandé par le marquis de Montesquiou, colonel du régiment depuis 1761.

 

Royal Vaisseaux est encore une création de Richelieu.

Le grand cardinal l'avait nommé en 1638 Régiment des Vaisseaux et Louis XIV, pour sa conduite glorieuse à l'armée de Flandre, lui donna le titre de Royal Vaisseaux en 1669.

 

Il est à Brest, en 1771, à l'effectif de deux bataillons.

Les soldats sont vêtus de l'habit blanc, parements et revers bleus, chapeau « lampion » bordé d'un galon d'argent.

 

Son drapeau comporte une grande croix blanche écartelée à quatre quartiers, aurore, rouge, vert et noir, avec au centre une figure de vaisseau flottant sur une mer verte.

 

De beaux soldats, à la vérité, que ceux de Royal Vaisseaux :

La Grandeur, Belle Fleur, Tranche-Montagne, qui descendent la rue des Quatre Vents ou vont à l'exercice place du Champ de Bataille, luisants comme des astres, tendus sur les jarrets, la perruque passée à la colle, le tricorne sur le nez, en capitaine.

 

C'est Tranche-Montagne, fusilier du régiment, qui, à l'attaque de Ravestein, saisit une bombe, l'élève et la pose sur sa tête, fait mettre le feu à la fusée, au péril de sa vie, et la jette au milieu des ennemis.

 

Royal Vaisseaux, pendant son séjour à Brest, occupe les nouvelles casernes de la marine (caserne Fautras), qui viennent d'être construites.

 

Les habitants de Brest, déchargés du souci — et quel souci ! — du logement des troupes, respirent, car Belle Fleur et la Grandeur s'attaquent volontiers à des places-fortes aimables et sont aussi heureux dans ces combats que contre les Autrichiens ou les Espagnols.

 

En 1772, Royal Vaisseaux quitte Brest pour aller aux quatre coins de la France.

La Révolution le trouve à Lille et il est à Sedan au moment de la fuite de Varennes.

 

Le 1er janvier 1791, il devient 43e d'infanterie et continue sous son nouveau nom à se couvrir de gloire.

 

MONTSECRET.

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Général ANNE PIERRE MARQUIS DE MONTESQUIOU FEZENSAC (1739-1798).jpg

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Général ANNE PIERRE MARQUIS DE MONTESQUIOU FEZENSAC

(1739-1798)

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