top of page

Fenêtres sur le passé

1939

Le problème du stationnement à Morlaix
 

1939 - Le problème du stationnement à Morlaix _00.jpg

​

Source : La Dépêche de Brest 25 février 1939

 

Le développement constant du transport des voyageurs par autocars a posé, dans toutes les villes d'une certaine importance, un grave problème :

Celui du stationnement de ces véhicules.

 

La situation de la ville de Morlaix, au fond d'une véritable cuvette, et le peu d'emplacements libres dont elle dispose, au centre, pour les autocars à l'arrêt, a amené nos municipalités, au cours de ces dernières années, à se pencher attentivement sur cette question.

 

C'est le samedi, jour de marché, ainsi qu'au moment des foires et des fêtes, qu'on s'aperçoit de l'encombrement de nos places publiques.

En ce qui concerne les rues, un arrêté a été pris, afin d'y réglementer le stationnement de toutes les voitures mais, pour les places, il est bien difficile d'arriver â une solution très nette.

 

Dans beaucoup de villes qui disposaient de vastes emplacements, on a créé, comme à Brest, par exemple, des parcs de stationnement ou des gares routières.

Mais, à Morlaix, il n'est pas possible de résoudre aussi rapidement le problème, puisque les places situées au cœur de la cité sont nécessaires pour les foires, les concours ou les marchés.

 

Il arrive que le stationnement des cars s'effectue au détriment de l'emplacement libre pour la circulation, près de la mairie, sur les places Thiers et Émile Souvestre, ou bien sur la place de Callac, qui doit être bientôt transformée.

Enfin, les voitures des forains trouvent un garage, le samedi, sur la place Cornic.

 

Dès lors, puisque nous manquons d'emplacements libres, nous serons, tôt ou tard, dans l'obligation d'en créer.

Pourquoi donc n'entreprendrions-nous pas la couverture du bassin depuis la place Cornic jusqu'au bas de la rue de la Villeneuve ?

 

C'est une question qui n'est pas nouvelle pour Morlaix.

​

Les autocars Morlaix.jpg

​

C'est par suite du manque de place que fut entreprise la couverture de la rivière, le 16 août 1728, depuis l'ancien hôtel de ville jusqu'à l'escalier Saint-Melaine.

Ainsi fut créée la place Thiers d'aujourd'hui.

C'est pour le même motif qu'a été établie, en 1886, la place Émile Souvestre.

« Depuis très longtemps, lit-on dans le compte rendu de la séance du conseil municipal du 1er mai 1888, on se plaignait du peu de dégagement que présentait la rue Gambetta à son entrée en ville; l'exiguïté des rues était une cause d'accidents continuels.

Il y avait là un danger auquel nous avons remédié.

D'accord avec l'administration des Ponts et Chaussées, nous avons acquis et fait démolir l'hôtel de Saint-Prix

( l’ancien hôtel de Coatlosquet ) ;

nous avons décidé la couverture de la rivière, qui baignait cet édifice (en 1886), de façon à créer, dans cet endroit, une belle place, à laquelle nous avons donné ; le nom de Émile Souvestre, notre compatriote ».

 

Le besoin de place amena encore, en 1899, la création de la place Cornic.

Le bassin fut couvert à partir du viaduc, comme il se trouve de nos jours.

Les travaux coûtèrent 149.168 fr. et furent exécutés par M. Charles Jourde, entrepreneur de travaux publics à Brest.

 

Verrons-nous maintenant prolonger la place Cornic jusqu'au bas de la rue de la Villeneuve ?

Ce n'est pas impossible, car nous savons que cette question a été retenue par la municipalité.

 

La nouvelle place ainsi créée pourrait être occupée, en partie, par une gare routière, le reste étant transformé en jardin public.

 

Tous les services quotidiens et réguliers d'autocars auraient leurs points de départ et d'arrivée à la gare routière, ce qui dégagerait énormément les places Thiers, Émile Souvestre et de Callac.

Les services d'autocars facultatifs pourraient sans doute stationner comme par le passé sur ces dernières places.

 

La gare routière comprendrait un grand hall et pourrait être disposée de façon très pratique.

 

La couverture du bassin jusqu'à la rue de la Villeneuve amènerait la disparition du pont tournant, dont une compagnie obtint la concession le 5 mai 1857.

 

Par mesure d'économie et pour cause de sécurité, la couverture serait faite simplement en béton armé.

 

Une voûte en maçonnerie, avec des remblais entre celle-ci et les quais actuels, aurait pour effet de diminuer le volume de la rivière de 30.000 mètres cubes environ, ce qui ne manquerait pas d'avoir une répercussion fâcheuse en ville, à l'époque des crues.

 

Ce projet, à peine ébauché, sera-t-il mis à exécution ?

Ce serait sans doute à souhaiter, car notre ville n'y trouverait que des avantagés.

​

1939 - Le problème du stationnement à Morlaix _01.jpg
bottom of page