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Fenêtres sur le passé

1939

Le prix excessif du lait

Le prix excessif du lait.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 3 janvier 1939

 

Le prix du litre de lait vient, brusquement, de passer de 1 fr. 70 à 1 fr. 90.

Une pareille augmentation n'a pas été sans causer quelque émoi chez les ménagères.

 

À quoi est-elle due ?

Les motifs invoqués ne manquent pas de diversité :

Tout augmente, la nourriture fait défaut pour le bétail, le froid, etc..

Comme ce sont là choses déjà entendues, maintes fois, après chaque hausse ; les arguments ne portent plus.

 

Le froid, on l'eût admis au cours de l'autre semaine, surtout en raison des difficultés de livraison.

Le défaut de nourriture, on en a surtout parlé au cours du printemps dernier, en déplorant la sécheresse, mais la situation paraissait s'être améliorée.

Tout augmente, chaque consommateur s'en aperçoit depuis déjà longtemps,

mais est-ce une raison suffisante pour provoquer la hausse sur une pareille échelle ?

Une brusque augmentation de 0 fr. 20 par litre de lait, déjà vendu 1 fr. 70, paraît, du jour au lendemain,

quelque peu excessive.

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Place Marcelin Berthelot.jpg

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À la vérité, comme la plupart des livraisons se font à domicile, on pourrait regretter qu'il n'y ait pas de marché au lait, comme il y en a pour les autres.

Il est évident qu'actuellement, la fameuse loi de l'offre et de la demande ne joue pas.

De cette façon, un organisme impose ses prix, sans qu’il soit possible de discuter.

 

En ce qui concerne le beurre, les prix se sont également élevés, ces temps derniers, mais peut-être pas partout dans les mêmes proportions, bien que nous signalions qu'à Douarnenez, le 31 décembre, la livre atteignait 18 francs et même 20 francs dans certaine ferme des environs.

 

À Brest, cependant, nous n'en sommes pas encore là.

Hier matin, place Marcelin Berthelot, les prix variaient de 14 francs, en fin de marché, à 15 fr. 50.

Les marchandes étaient moins nombreuses que de coutume.

Et les acquéreurs semblaient faire grève.

 

Pas davantage d'affluence à la foire de Brest, qui se tient, comme on le sait, le premier lundi de chaque mois,

dans l'enceinte des abattoirs.

Pourtant, bien que ce fût lendemain de grande fête,

on présentait quelques animaux de plus qu'au cours des mois précédents.

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Déchirant appel aux abattoirs.jpg

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Lors de la création de cette foire, on pouvait compter, dans le parc d'at tente, le 4 mars 1935 :

104 vaches, 15 taureaux et des porcs.

Ces chiffres se maintinrent à peu près au cours des réunions suivantes,

 

L’apparition de la fièvre aphteuse, dans notre région, vers le début de l'an dernier raréfia les apports.

Il semble, à présent, que la foire de Brest, retrouve un regain d'activité.

Le 7 novembre il n'y avait pas plus de 20 vaches, le 5 décembre 40 et hier 46.

 

Ce qu'ont été les prix ?

Un peu inférieurs à ceux des deux foires précédentes.

 

Rappelons, titre documentaire, qu'au cours de la première foire de 1935,

la vache se vendait de 1 fr. 40 à 1 fr. 80 le kilo ;

de la deuxième, la qualité extra, 2 fr. 20 ; la bonne, de 1 fr 30 à 1 fr. 60 ;

de la troisième, la qualité extra, 2 fr. 40 ; la bonne, de 1 fr. 40 à 1 fr. 80.

 

Les prix étaient passés, au cours de ces derniers mois, de novembre et décembre :

La qualité extra, 4 fr. le kilo; la bonne, 3 fr. et 3 fr. 50.

Hier, on constatait une baisse :

Qualité extra, 3 fr. 50; bonne, de 2 fr. 50 à 3 fr.

La vente fut active, cependant.

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