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Fenêtres sur le passé

1939

Précoces voleurs de mousseux place Wilson

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Source : La Dépêche de Brest 12 janvier 1939

 

Le vent soufflant mardi soir avec violence, M. Loisey, marchand forain, actuellement installé place Wilson,

quittait sa roulotte, vers 23 heures, pour consolider sa boutique.

 

Son attention fut attirée par cinq gamins porteurs de bouteilles de vin.

Ceux-ci étaient fort bruyants.

 

Ces garnements venaient de cambrioler la barraque de M. Louis Vaillant.

À sa vue, les jeunes chenapans prirent la fuite, abandonnant quelques bouteilles, qui se brisèrent.

 

M. Loisey et un autre forain, M. Tuault, se lancèrent à leur poursuite et, rue Voltaire,

réussirent à rejoindre deux d'entre eux que, non sans difficultés, ils réussirent à conduire jusqu'au poste de police

de la rue Kléber, où leurs trois complices n'ont pas tardé, hier matin, à les rejoindre.

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Ces mauvais garnements :

Louis L..., 15 ans ; Louis N..., 16 ans ; Roger B..., 12 ans ; Pierre R..., 11 ans, et Robert S..., 11 ans,

n'ont fait aucune difficulté pour faire des aveux.

 

Louis L..., qui habite avec sa famille dans un gourbi au Bois de Boulogne, est fier, semble-t-il, de cette expédition.

 

— J'ai quitté la maison, dit-il, avec l'intention d'aller voler place Wilson et je me suis muni d'une tenaille.

Sur la place, j'ai rencontré mes quatre camarades, auxquels j'ai fait part de mes intentions. 

Nous avons attendu que tout soit fermé à la fête et, à 23 heures, avec mon outil, je me suis mis à l'œuvre pour déclouer le rideau de fermeture de la loterie Vaillant. 

J'ai saisi quelques bouteilles de mousseux que j'ai passées à quelques camarades et que nous sommes allés boire

rue Voltaire, près du palais de Justice. 

Ensuite, nous sommes revenus et chacun de nous a encore pris quelques bouteilles,

une pendulette et des boites de biscuits. 

À ce moment, nous étions exubérants.

Les premières bouteilles volées et que nous avions bues faisaient leur effet, lorsque survint un forain,

qui « choppa » deux d'entre nous.

 

Les complices, qui ne semblent pas tirer gloire de cette expédition, ont renouvelé le récit de Louis L...

 

— On voulait boire du mousseux.

Ce n'est pas tous les jours que l'occasion se présente, dirent-ils.

 

Les cinq gamins, après interrogatoire de M. Le Guen, commissaire de police du 2e arrondissement,

ont été mis à la disposition du parquet.

 

M. Vaillant a constaté la disparition de 20 bouteilles de mousseux, de plusieurs boites de gâteaux,

etc. ; il estime le préjudice qui lui est causé à 200 fr.

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