top of page

Fenêtres sur le passé

1939

La place des portes à travers les âges
Le vieux Brest

 

​

Source : La Dépêche de Brest 31 janvier 1939

 

Voici, reconstituée par Jim Sévellec, la partie de la fortification précédant la place des Portes avant qu'il ne fut porté atteinte à l'ouvrage de Vauban.

À gauche, l'avancée de la porte de Landerneau ; à droite, l'avancée de la porte Saint-Louis.

 

Dans la muraille principale de la fortification apparaissent les entrées des deux portes qui permettaient d'accéder à la rue de Siam, à gauche, et à la Grand-Rue, à droite.

 

Rappelons que lorsque Vauban fit dresser les fortifications en 1683, une seule porte donnait accès à la ville

de ce côté : celle de Landerneau.

Et il n'y en avait point d'autre dans tout l'ouvrage que celle du Conquet.

 

Mais Brest se développait considérablement et les voitures de ravitaillement venues de la campagne avoisinante se faisaient plus nombreuses.

Devant l'ouverture de l'avancée, elles devaient s'arrêter pour permettre la visite des marchandises par les commis de l'octroi et de la douane et aussi d'effectuer le paiement de la taxe de passe pour les chevaux et voitures.

 

En raison de l'étroitesse de l'ouverture, il en résultait un encombrement des plus fâcheux.

Aussi, depuis très longtemps, la municipalité réclamait-elle la création d'une deuxième porte.

Elle ne put obtenir gain de cause qu'à force d'insistance et de persévérance.

​

Le vieux Brest - la place des portes à travers les âges.jpg

​

Enfin, le 25 août 1821 on inaugurait la porte Saint-Louis.

 

Cependant, la circulation s'était déjà tellement intensifiée que le percement de cette nouvelle porte ne suffisait plus.

 

Et les réclamations recommencèrent bientôt.

On demandait alors la démolition du rempart entre les deux portes, ainsi que l'élargissement de l'avancée de la porte de Landerneau.

 

Satisfaction ne fut donnée qu'en 1889.

La portion de rempart abattue dut être remplacée par les grilles, qui, à leur tour, étaient supprimées

il y a quelque dix ans.

 

L'éperon de l'avancée n'apparaît plus guère aujourd'hui sous son aspect primitif.

Il en subsiste encore quelques tronçons de muraille enchâssant l'avancée de la porte Saint-Louis.

 

À droite, une partie du rempart a été jetée dans la douve pour servir de base à l'Hôtel des Postes.

C'est là l'amorce du grand projet qui doit consacrer ce nouveau centre de la cité.

 

La future place des Portes doit être fermée par des édifices.

Au fond, le grand immeuble compris entre les rues de Siam et Louis pasteur doit être conservé.

En face, entre la place de la Liberté et le monument aux morts, s'élèvera le théâtre.

Du côté du refuge des tramways, face à l'Hôtel des Postes, se dresseront des constructions privées qui seront frappées de servitude de façade.

 

Ainsi le formidable ouvrage de Vauban, à la conservation duquel on mit tant de prix, aura eu pour heureuse conséquence de nous conserver de magnifiques emplacements, qui permettront la transformation complète et l'embellissement de notre ville.

​

bottom of page