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Fenêtres sur le passé

1939

Le futur Brest

 

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Source : La Dépêche de Brest 3 mars 1939

 

Quand on examine le plan d'extension et d'aménagement, on constate tout d'abord qu'une très large voie bordée des principaux édifices doit provoquer le déplacement du centre urbain en suivant le tracé des fortifications.

 

Partons du cours Dajot qu'une percée prolonge jusqu'au boulevard Clemenceau.

Ici, à droite, la gare des services automobiles départementaux, dont le style doit s'harmoniser avec celui de la gare de l’État.

À gauche s'ouvre l'avenue Amiral Réveillère, largement rectifiée, ayant au centre un refuge de stationnement.

 

Plus haut débouchent deux percées de quinze mètres issues de la rue du Château, se prolongeant :

l'une vers le boulevard Gambetta, l'autre vers la rue Yves Collet.

 

Boulevard Clemenceau, à l'encoignure du débouché de la rue du Château, une gare réservée aux transporteurs en commun.

Puis la salle des fêtes et l'hôtel de ville, en bordure de l'avancée actuelle de la porte de Landerneau.

 

En face, sur la partie de la place de la Liberté qui porte le théâtre provisoire doit être édifié, en bordure de la rue Yves Collet, un palais des expositions permanentes et sans doute transféré dans un cadre approprié le monument aux morts.

 

Sur l'emplacement actuel de ce monument et jusqu'à la place de la Liberté : le théâtre.

En face, entre une voie partant en fourche de cet édifice et la rue Jean Jaurès, un refuge triangulaire, dont les côtés seront affectés aux voitures particulières.

 

Cette partie nord-ouest de la place de la Liberté, qui doit être étendue jusqu'à la venelle Kérabécam, sera réservée aux marchés et fêtes foraines.

 

Toujours en bordure de cette même place, à hauteur de l'hôtel des P. T. T., le musée, puis la bibliothèque, l'école des Beaux-Arts et les salles de conférences.

 

Et nous atteignons la percée de la rue Duquesne, où s'élève la Maison de la Mutualité et qui se prolonge jusqu'au vaste rond-point aménagé devant l'entrée du nouvel hôpital.

 

D'ici part une autre percée pour atteindre la place Fautras.

 

Et voici la voie principale circulaire :

L'avenue Maréchal Foch, large de 50 mètres, comportant un refuge central et séparant le nouvel hôpital d'un jardin public et d'un stade, qui doivent couvrir tout le terrain de la fortification jusqu'au quartier de l'Harteloire.

 

Nouveau rond-point place Aristide Briand, d'où part un pont qui franchit la vallée du Moulin-à-Poudre pour permettre l'accès d'un boulevard de 20 mètres qui, par le plateau du Bouguen, va suivre toute la fortification jusqu'à la porte du Conquet.

Évidemment, sur le tracé de ce boulevard on rencontre un nouveau pont construit à l'Arrière-Garde, au-dessus de la Penfeld.

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À la porte du Conquet est aménagée une place avec garages pour les véhicules de transport en commun.

 

Notons qu'une voie de 20 mètres doit s'ouvrir à l'origine du prolongement prévu du cours Dajot pour atteindre la place Fautras en traversant l'avenue Amiral Réveillère, dominant la rue Colbert, longeant les édifices prévus place de la Liberté ainsi que l'hôtel des Postes.

 

Et voilà, en ce qui concerne notre ville, les principaux aménagements prévus au plan d'extension.

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On parle généralement du plan d'embellissement de la ville ;

à la vérité, il ne s'agit pas uniquement de Brest, mais aussi des trois communes limitrophes :

Lambézellec, Saint-Marc et Saint-Pierre-Quilbignon.

Réellement il Importait qu'elles fussent comprises dans ces prévisions, car elles se développent avec une rapidité qui nécessitait une réglementation à défaut de laquelle des immeubles construits au gré des propriétaires eussent pu gêner la création de voies capables de répondre aux besoins de la circulation présente.

 

Les quatre communes de l'agglomération brestoise, qui vont être unies d'autant plus intimement que les fortifications doivent disparaître, avaient besoin de ce plan d'ensemble.

Notons que les résultats du dernier recensement révèlent un groupement de 113.109 habitants, se répartissant comme suit : Brest, 79.342; Lambézellec, 16.368 ; Saint-Pierre, 11.501; Saint-Marc, 5.898.

 

L'agglomération comporte trois collines, dont les sommets atteignent :

au plateau du Pilier-Rouge, la cote 102 ; à Pontanézen, la cote 90 et, au cimetière de Saint-Pierre, celle de 94.

 

La première et la deuxième sont séparées par la vallée du Moulin-à-Poudre et le ruisseau de Kérinou, qui naît en Lambézellec, sous Pontanézen, à Kergonan et Kéranfurust.

À l'est, la colline du Pilier-Rouge s'infléchit pour former le Vallon, où coule le ruisseau de Stangalar.

 

Relevons quelques cotes qui marquent sur ces territoires les différences de niveau :

De la cote 5, qui est celle de la rade et de la Penfeld, le point le plus élevé de Brest passe à 95.

À Saint-Marc, l'altitude est de 75 au bourg et de 93 au Bot.

La place du bourg de Lambézellec cote 80.

 

C'est, en tenant évidemment compte de la diversité de ces altitudes qu'il a fallu établir des voies circulaires.

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Nous allons emprunter à l'exposé fait par M. Milineau, architecte de la ville, auteur du plan, l’énumération suivante concernant les principales créations prévues pour les communes de l'agglomération brestoise :

 

Ouverture d'une route de raccordement pour relier le G.C. 5, entre les bois de sapin et Kerellé à la place du Bouguen.

 

Ouverture d'une rue droite de 15 mètres, entre la place du Bouguen et la place Centrale à créer au bourg de Lambézellec.

 

Ouverture d'une voie de 20 mètres (rue Paul Doumer), prenant naissance place Aristide Briand, créée en vue de desservir le terrain d'aviation de Guipavas et prévue jusqu'au cimetière de l'Est à créer.

 

Création d'une voie partant à la tête sud du pont de l'Arrière-Garde pour aboutir à l'avenue du Polygone, à l'ouest du cimetière de Recouvrance.

 

Ouverture d'une première voie de doublement au nord de la porte du Conquet ; passant par le rond-point à trois directions du polygone et aboutissant au-delà du cimetière Saint-Pierre à la nationale 789.

Entre ce rond-point et son aboutissement, cette voie constitue une partie de la circulaire extérieure.

 

Création d'une route de raccordement entre ces deux dernières voies, de Kervallon à Kergrac'h.

 

Ouverture d'une rue prolongeant la route de l'École navale jusqu'à la circulaire extérieure à proximité du polygone de la marine.

 

Ouverture d'une deuxième voie de doublement au sud de Saint-Pierre, de la porte du Conquet à la jonction de la première à la nationale 789 au-delà du bourg.

 

Élargissement de la rue Poullic-al-Lor et de sa rampe du Moulin Grivart, jusqu'au port de Poullic-al-Lor.

 

Élargissement de la nationale 788 du port de Poullic-al-Lor (octroi du Gaz) à Poul-ar-Bachet.

 

Création d'une route excentrique de 25 et 20 mètres, constituant la circulaire extérieure et reliant les bourgs des trois communes limitrophes.

 

Elle s'amorce sur la précédente de Poul-ar-Bachet.

Elle touche au Bot, à Kerbernard, à Kergonan, traverse la place centrale à créer au-dessous de Lambézellec, dessert Pen-ar-Valy-Le Bergot, enjambe la Penfeld par un ouvrage d'art au-dessous de la Villeneuve, longe le cimetière de l'Ouest à créer, rejoint le rond-point du polygone et est prolongée par la voie de doublement au nord de Saint-Pierre-Quilbignon.

 

Ouverture d'une place de croisement à six directions au Petit-Paris.

 

Création d'une route de la place du Petit-Paris au passage en-dessous de la voie ferrée au Moulin-Blanc.

 

Cette route est déjà livrée à la circulation depuis 1934.

 

Réfection d'un tronçon d'un ancien chemin de G.C, entre la place du Petit-Paris et la nationale 788.

 

Création d'une rue entre la place du Petit-Paris et la place centrale de Lambézellec à aménager.

 

Création d'une voie s'amorçant sur la précédente au Petit-Kerzu et se reliant au G.C. à Penfeld.

 

Ouverture d'une voie partant de la rue Anatole France et aboutissant au G.C. 5 pour relier le quartier du Pilier-Rouge à Kérinou.

 

Prolongement du boulevard Isidore Marfille en vue d'assurer les communications et de desservir les nouveaux terre-pleins à créer pour l'extension du port.

 

Doublement du G.C. 33 annexe du Moulin-Blanc à Pouloudry.

 

L'extension a été limitée à la voie circulaire extérieure reliant les bourgs des trois communes limitrophes.

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