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Fenêtres sur le passé

1939

Le feu dans une imprimerie
à Saint Pierre Quilbignon

 

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Source : La Dépêche de Brest 2 avril 1939

 

M. Louis Queffélec est propriétaire d'une petite maison à deux étages située 192, rue Jean Jaurès, à Saint-Pierre-Quilbignon.

Au rez-de-chaussée, il dirige une imprimerie.

Son logement se trouve au deuxième étage.

Le premier est loué en meublé ainsi que l'arrière-boutique où, dans un espace assez exigu, sont placés quatre lits, loués par des ouvriers travaillant la nuit à La Ninon, à la Société brestoise des travaux maritimes.

 

Après avoir déjeuné au restaurant Châteaulinois, tenu par Mme Le Guellec, où ils prennent pension, les cinq locataires de l'arrière-boutique :

MM. Bastien Bellec, plâtrier ;

Jean Bernascoin, conducteur de travaux ;

Jean Ney, François Toutain, et Jean Goaran, prenaient un peu de repos sur leur lit.

 

Mme Queffélec se trouvait dans la cour, où elle lavait du linge, et pendant l'absence de M. Queffélec, parti faire des semences dans son jardin, son jeune fils, âgé de cinq ans, était seul dans l'imprimerie, chargé de prévenir sa maman s'il entrait un client.

 

À 13 heures 40, voyant de la fumée sortir par la porte de l'imprimerie, des passants donnèrent l'alarme.

L'enfant, s'enfuyant par la porte du couloir avait prévenu sa mère qui, affolée, sortait dans la rue en criant :

« Au feu ; Au secours! ».

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Un voisin, M. Keromnès, accourut et malgré l'épaisse fumée qui avait envahi l'atelier, il dirigea le jet d'un extincteur sur le foyer, près d'une cloison séparant l'imprimerie de l'arrière-boutique dont les cinq occupants avaient pu s'échapper par la cour.

 

Le feu trouvant un aliment facile dans les papiers, cartons et enveloppes entassés dans les rayons ou empilés sur le sol, avait pris de rapides proportions.

 

Une épaisse fumée régnait, les poutres du plafond brûlaient, les vitres volaient en éclats, mais sous la conduite du lieutenant Crapin, les pompiers arrivaient avec l'auto-pompe et branchaient les lances sur une bouche d'incendie toute proche.

 

Deux sapeurs, munis de masques, pénétrèrent dans le local et, après une demi-heure d'efforts, les pompiers étaient maîtres du feu.

Grâce à leur rapide intervention, l'immeuble avait pu être préservé et le sinistre limité au rez-de-chaussée.

 

Dès les premiers instants, les gendarmes Thomas et Laot, avaient assuré le service d'ordre et prévenu, par téléphone la gendarmerie de la rue Porstmoguer.

 

M. Eusen, maire, le capitaine Meinier commandant la gendarmerie de l'arrondissement ;

l’adjudant-chef : Mourain, secrétaire général de la mairie étaient sur les lieux ainsi que le représentant de la Compagnie d'assurances de M. Queffélec.

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Les dégats.jpg

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Les dégâts sont évalués à 70.000 francs.

Tout le stock de marchandises a été détruit ou détérioré, la menuiserie intérieure :

portes, cloisons, poutres, est calcinée, les machines sont endommagées ainsi que la literie de l'arrière-boutique.

 

On ignore les causes de l'incendie.

On suppose qu'il est dû à l'imprudence d'un fumeur, puisque le feu parait s'être déclaré dans l'arrière-boutique et que M. Queffélec n'avait rien remarqué d'anormal en quittant, une demi-heure à peine avant l'alarme, son imprimerie.

 

Les gendarmes poursuivent leur enquête.

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