top of page

Fenêtres sur le passé

1938

La vente du gibier aux halles Saint-Louis à Brest

1938 - La vente du gibier aux halles Saint-Louis _02.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 20 septembre 1938

 

On avait craint que la pluie tombée dimanche toute la matinée eût nui aux succès des chasseurs pour l'ouverture.

Il n'en a rien été, puisque hier, aux halles, le gibier était aussi abondant que l'an dernier.

 

Les « garennes » étaient surtout nombreux :

« Ils se sont fait tuer comme des lapins », disait à la marchande, un client facétieux.

 

Oreilles pendantes, les lapins s'alignaient, en effet, au fronton des boutiques ou étaient suspendus par grappes.

Les lièvres étaient plus rares.

Les perdreaux peu nombreux.

 

Le lièvre et le lapin se vendaient 7 fr. 50 la livre.

La perdrix ou le perdreau 10 ou 12 francs la pièce.

 

— Aujourd'hui, perdrix ou perdreau, c'est le même prix, disait une marchande.

Dans quelques jours on s'occupera de leur âge, les plus jeunes seront plus chers que les vieux, mais aujourd'hui,

c'est de la nouveauté.

 

Les acheteurs étaient assez nombreux.

Cependant, prudentes, les marchandes ne dépouillaient les lapins qu'au fur et à mesure des besoins :

— Dans sa peau, expliquait la marchande, le lapin peut se conserver un jour ou deux.

Dépouillé, il faut le vendre tout de suite.

S’il m’en restait pour demain, ils feraient triste mine, personne n’en voudrait.

 

« La vente, ajoutait-elle, n'est jamais très bonne les lendemains d'ouverture.

Le nombre des chasseurs augmente chaque année.

Chacun offre dans son entourage le produit de sa chasse.

Ce ne sera que dans quelques jours que notre vente deviendra régulière.

 

« Les cours ne s'établiront d'ailleurs que demain au marché de Lesneven selon les arrivages plus ou moins abondants du gibier de la région.

 

« Aujourd'hui, nous vendons lièvres et lapins au même prix que l'an dernier.

Profitez-en.

Demain ce sera peut-être plus cher. »

 

Les acheteurs suivaient ce conseil.

Il y avait si longtemps qu'ils n'avaient mangé du gibier.

​

bottom of page