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Source : La Dépêche de Brest 2 décembre 1938

 

Une petite maison basse comportant deux pièces, à Kerjean. à l'entrée de Plounévez-Lochrist, abrite la famille Kerleroux.

 

La mère, née Marie-Yvonne Person, 38 ans, née à Cléder, avait épousé J.F. Kerleroux, du même âge, originaire de Plounévez, exerçant la profession d'ouvrier agricole, celle de puisatier et bien d'autres, car il était dur à l'ouvrage.

Et puis ne fallait-il pas faire vivre la famille qui s'accroissait sans cesse, presque chaque année.

 

Huit enfants à nourrir représentent une charge bien lourde pour des ressources aussi restreintes.

Il y a un peu plus de deux ans, J.F. Kerleroux était admis en qualité de manœuvre à l'arsenal de Brest.

 

Dans cette maison toujours proprement tenue, c'était un heureux événement.

Une solde assurée, des allocations familiales, l'avenir s'offrait sous un jour moins sombre.

 

Les derniers jours d'octobre, le mari dut s'aliter.

Quelques jours plus tard, il décédait.

Désormais, plus de ressources, c’était la misère profonde.

 

Autour de la veuve éplorée se serraient quatre fillettes et quatre garçonnets âges de 14, 12, 10, 8, 7, 5, 4 et deux ans.

Pour comble, on attendait la venue d’un neuvième enfant.

 

Dans cette commune, ou la solidarité n'est pas un vain mot, on vint à leur secours.

Mais les moyens sont limités.

Aujourd'hui, dans la maisonnette dont elle est locataire, Mme Kerleroux est alitée.

La maladie est venue aggraver sa pénible situation.

 

Des voisines charitables sont venues apporter leur concours à la malade et à ses enfants.

Mais la situation demeure tragique.

 

C'est pourquoi nous avons voulu ouvrir une souscription en faveur de cette veuve infortunée et de ses orphelins.

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