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Fenêtres sur le passé
1938
La place des Viarmes et la Tour d'Argent vers 1800
Morlaix par l'image
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Source : La Dépêche de Brest 2 juin 1938
Ainsi que nous l'avons dit dans un précédent article, la rue du Pavé (rue Carnot) communiquait, au 18e siècle et au début du 19e siècle, avec la place de Viarmes (coin de l'hôtel d'Europe et de l'épicerie Le Moal) par la porte du Pavé qui était flanquée d'un côté par la célèbre Tour d'Argent qui, au XV siècle, servit d'hôtel de la monnaie aux ducs de Bretagne.
« C'est, dit Francis Gouin, dans ses recherches historiques sur les ville et communauté de Morlaix, au moyen de monnaies fabriquées à la Tour d'argent qu'en 1488 fut soldée l'armée anglaise débarquée à Morlaix et envoyée à la duchesse Anne par Henri VII pour l'aider à combattre la France.
Aujourd'hui, un restaurant, situé à peu près au même endroit, rappelle cette tour au souvenir des Morlaisiens.
Le Jarlot coulait à ciel ouvert, depuis la porte du Pavé jusqu'au pont de la Prison, sauf une légère interruption à la hauteur de la rue de l'Auditoire.
Il ne fut couvert, pour former la rue des Lavoirs, qu'en 1900.
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« En 1731, dit encore Francis Gouin, un incendie qui dura plusieurs jours dévora l'hôpital (qui se trouvait à l'emplacement de la place de Viarmes actuelle), beaucoup de magasins, de maisons et coûta la vie à beaucoup de monde.
Les pertes furent évaluées à un million et pendant deux années on fut obligé de loger les pauvres dans les maisons privées.
Néanmoins, cet incendie fut utile en ce qu'il dégagea la ville, au nord, de toutes les masures réunies qui formaient l'hôpital et permit la création de la place de Viarmes et de la rue d'Aiguillon. »
En 1734, en effet, la Grande place (place Thiers) était faite ;
la place de Viarmes, la manufacture des tabacs et les quais étaient en voie d'achèvement.
De grands travaux s'accomplissaient puisque, en 1727, on allait encore en bateau jusqu'au Dossen.
L'emplacement de l'ancien hôpital, transformé en place en 1734, reçut le nom de l'intendant de la province de Bretagne : M. de Viarmes, en 1762.
Quant à la rue d'Aiguillon elle fut ainsi baptisée en l'honneur de l'intendant de Bretagne connu pour ses luttes contre les états de Bretagne, mais qui dota aussi cette province d'un magnifique réseau routier.
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La rue Ange de Guernisac s'appelait alors la rue Saint-Melaine.
On sait que l'église du même nom fut rebâtie à neuf en 1489.
De la plate-forme de la tour de l'église, ornée d'une galerie flamboyante, dont les angles sont terminés par des clochetons, s'élevait autrefois, dit Daumesnil, un campanile en pierres assez léger et d'un effet gracieux ;
on l'a démoli, sous prétexte qu'il écrasait la tour, et on l'a remplacé, en 1817, par une lanterne en bois d'une forme et de dimensions qui laissent à désirer.
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