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Fenêtres sur le passé

1938

Le vieux Brest
Les portes

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Source : La Dépêche de Brest 15 novembre 1938

 

Enfermées dans les hautes murailles des fortifications que Vauban avait fait élever en 1683,

Brest et Recouvrance ne disposèrent, pendant plus d'un siècle, que de deux portes :

Celle de Landerneau et celle du Conquet.

 

Ces portes, sévèrement gardées par des soldats, des douaniers et des octroyens,

ne tardaient pas à manifester leur insuffisance.

La municipalité se faisait l'écho des protestations de ses administrés, dont le nombre augmentait sans cesse,

et réclamait l'amélioration des communications avec l'extérieur.

 

Enfin, en 1821, on inaugurait la porte Saint-Louis, contiguë à celle de Landerneau.

Mais on relevait chaque soir les ponts-levis, supprimant pour toute la nuit la circulation.

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Ce n'est qu'en 1833 qu'on ouvrit un guichet pour permettre le passage des piétons ayant subi l'examen des gardes

et des sentinelles.

 

On ouvrit successivement les fortifications pour la création d'un deuxième passage porte du Conquet,

des portes Foy, Fautras et du Moulin-à-Foudre.

On sait quelles protestations réitérées il fallut émettre pour obtenir ce résultat.

 

Mais à peine percées, ces issues devenaient insuffisantes.

Enfin, en 1889, on autorisait la démolition des portes Saint-Louis et de Landerneau.

Toutefois, il fallut les remplacer par une grille barrant la voie et recouverte sur une hauteur de deux mètres d'une tôle d'acier capable de résister aux balles.

 

La grille elle-même a aujourd'hui disparu et il ne reste comme vestige de cette porte de Landerneau,

qui était la plus ancienne de notre cité, que le corps de garde qui la banquait, devenu commissariat de police.

 

Les vieux Brestois ont cependant conservé des locutions de l'époque :

 

— Je vais à Brest, disent ceux de l'Annexion.

 

— Je suis allé hors des portes, proclame-t-on intra-muros !

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