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Fenêtres sur le passé

1938

Inventions curieuses et procédés nouveaux

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Source : La Dépêche de Brest 18 août 1938

 

M. Pierre Quillévéré a sans doute eu une idée pour le moins originale.

Il a pensé qu'on pouvait remplacer le « cheval-vapeur » par un cheval tout court, en plaçant la bête,

non devant la voiture, mais dans la voiture.

 

Notre collaborateur et ami Charles Léger a consacré un article à ce sujet,

car M. Quillévéré a déjà fait de nombreux essais, qui ne furent pas tous encourageants.

Mais, avec patience, peu à peu, il met son procédé au point.

 

L'idée, la voici :

Le cheval marche au pas, bien doucement, à l'intérieur du véhicule, sur un tapis roulant.

Sa force de traction se communique à la machine et, selon le profil de la route, le conducteur l'utilise,

comme dans une voiture automobile, à l'aide des changements de vitesses.

En descente, le conducteur peut arrêter l'effort de la bête, — effort d'ailleurs minime —

et rouler simplement en utilisant le poids du véhicule.

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Il serait possible d'utiliser ainsi deux chevaux ou deux bœufs pour la traction

et d'augmenter par cela même le rendement de la voiture.

 

M. Quillévéré a procédé hier, avec une machine nouvelle, à des essais sur la route du Conquet.

Il parcourut ainsi plusieurs kilomètres au-delà de Saint-Pierre-Quilbignon.

 

« — Voici quelques semaines, nous dit-il, j'ai franchi, en une heure 25 kms près de Plouénan.

Et le cheval tracteur marchait au pas.

La machine que j'utilise pèse 1.560 kilos. 

« Remarquez que dans certaines contrées de la France on utilise un procédé assez identique

pour actionner les machines de battage. 

« Les animaux (bœufs ou chevaux) marchent à poste fixe sur une crémaillère qui actionne l'entreprise.

Les « trépigneuses », c'est leur nom, sont en cela intéressantes, puisque aussi bien elles évitent

une grosse consommation d'essence. 

« J'ai pensé que cet effort à poste fixe, pouvait être utilisé très rationnellement grâce aux changements de vitesse,

qui permettent, avec un même effort de traction animale, d'améliorer le rendement. 

« Les cultivateurs auront toujours chez eux le bétail nécessaire à l'application de ce procédé.

Et c'est surtout à eux que je m'adresse. »

 

Les expériences faites hier par M. Quillévéré ont soulevé un gros mouvement de curiosité.

L'avenir nous dira si son idée peut recevoir une application pratique dans la vie de chaque jour.

© 2018 Patrick Milan. Créé avec Wix.com
 

Dernière mise à jour - Mars 2022
 

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