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Fenêtres sur le passé

1928

Un coup de feu dans la nuit à Plougonnec

Source : La Dépêche de Brest le 27 février

 

M. Pouliquen, cultivateur au village de Kermalaby et Plogonnec rentrait à Briec, où il avait vendu une ferme,

lorsque vers 20 h., alors qu'il était à 20 m. de chez-lui, un inconnu, dissimulé derrière un talus a tiré sur lui

un coup de revolver qui ne l'a heureusement pas atteint.

 

Porteur d'une assez forte somme, et craignant pour sa vie, M. Pouliquen gagna son domicile en courant.

 

Il n'a pu donner le signalement de son agresseur.

 

La gendarmerie de Douarnenez enquête.

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Source : La Dépêche de Brest le 2 mars 1928

 

Décidément, la rubrique des informations humoristiques est ouverte,

si tant est qu'on puisse sourire d'un fait divers qui n'aura pas contenté tout le monde.

 

La « Dépêche de Brest » de dimanche dernier a annoncé que M. Hervé Pouliquen, cultivateur au village de Kermalaby, en Plogonnec, avait porté plainte contre inconnu, un coup de feu lui ayant été tiré, de nuit, au passage sur sa route.

 

M. Pouliquen, non atteint par le projectile, n'avait pu voir son agresseur.

 

Cela se passait samedi dernier, après une journée assez chargée.

Ce jour-là, le cultivateur s’était rendu à Briec,

dans le but de vendre une maison.

 

Il entra aussi tôt en négociations en rendant visite

aux amateurs de l’immeuble.

 

C'est dans ce but qu’il se mit en rapport avec M. Galand, boulanger-débitant aux Trois-Croix, et avec M. Coroller, ébéniste à Kersevez, en Edern.

 

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Ce dernier offrit le meilleur prix, et, un peu plus tard, entrait en possession de la maison pour la somme

de 9.000 francs.

 

M. Coroller donna un acompte au vendeur, dans un débit de Briec, et l’on but quelques consommations.

 

On s’en fut ensuite chez le notaire, Me Kerbouch, pour régularisation du marché, et Pouliquen prit le chemin

du retour, non sans revoir au passage M. Galand, ce qui fut encore l’occasion de vider un verre.

 

Pouliquen était à bicyclette.

 

Il enfourcha sa machine pour rentrer à Plogonnec.

 

C’est en arrivant à quelques mètres de son domicile que le « coup de feu » parut a quelques centimètres de lui,

et au côté gauche, a-t-il précisé.

Le coup ne fut pas très fort ;

aussi pensa-t-il à la détonation d'un pistolet.

 

Pouliquen interpréta cette attaque comme étant le fait

d’un malandrin résolu à le dévaliser des quelques billets

de mille francs qu'il portait sur lui.

 

Plainte est portée, trois brigades de gendarmerie

sont mises sur pied :

celles de Douarnenez, de Locronan et de Briec.

 

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Plusieurs personnes sont inquiétées, interrogées, retenues à vue, et voilà qu'on s’aperçoit aujourd'hui

que le pneu de la roue arrière de la bicyclette de Pouliquen est éclaté.

 

Tout le monde connaît le pétard que provoquent

de semblables incidents de route chez un cycliste

et pour un « coup de feu » tiré à quelques centimètres,

on ne peut douter de ce qui a du se passer.

Jusqu'à preuve du contraire, tout cela n'est pas bien sérieux et on se demande si ce n'est pas encore une plainte portée

à la légère pour quelque hallucination nocturne,

germée dans une imagination par trop inventive.

 

Reste à savoir si les brigades de gendarmerie qui ont dû enquêter avec l’activité qu'elles savent dépenser en des cas d’apparence aussi grave, ainsi que les personnes incriminées à tort et si rapidement soupçonnées dans nos campagnes, trouveront la mystification à leur goût.

 

M. Pouliquen est trop honorablement connu à Plogonnec et dans la région pour qu'il soit permis de mettre sa bonne foi en doute.

 

Tout laisse à croire cependant qu'en cette occasion, il eût gagné à réfléchir, dans l'intérêt général et le sien propre.

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