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Source : La Dépêche de Brest 9 avril 1927

 

Les époux René Bellour, domiciliés à la caserne Guichen, à Morlaix, ont coupé des arbres dans un bois de Garlan.

Ils auraient emporté les pins dont il s'agissait, sans l'intervention d'un fermier.

 

Celui-ci lui demandant son nom, René Bellour lui déclara se nommer Noël et demeurer rue Saint-Mélaine, à Morlaix.

 

Le président. — Pourquoi donner un faux nom ?

Bellour. — J'étais tellement énervé !

 

Mais là n'est pas la véritable raison des mensonges de Bellour.

 

M. Picard, ministère public, la donne dans son réquisitoire.

Il rappelle le lourd passé de Bellour qui, avec sa femme, fut, pendant la guerre, le chef de la bande des voleurs des paquets destinés à nos prisonniers en Allemagne.

 

M. Picard requiert une application sévère de la loi.

 

Le défenseur des consorts Bellour voudrait faire appliquer à ses clients l'article 191 du code forestier, qui ne prévoit, pour abatage d'arbres de seconde catégorie, qu'une amende de 13 francs.

 

M. Picard s'opposant à cette interprétation du délit et de l'accusation, l'avocat demande le renvoi de l'affaire pour qu'il soit bien établi si la tentative de vol eut lieu dans un bois ou dans une garenne plantée d'arbres.

 

Le tribunal disant que le délit a été commis dans une garenne plantée de quelques arbres et appliquant l'article 445 du code pénal, prononce contre chacun des époux Bellour une peine de 15 jours de prison.

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