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Source : La Dépêche de Brest 27 juillet 1926

 

Dimanche, vers 16 heures, au moment où l’Enez Eussa. allait quitter le mouillage pour faire route vers Brest, quelques embarcations chargées d'îliens et îliennes s'étaient, comme à l'ordinaire, portées auprès du navire pour échanger des adieux avec ceux des leurs qui gagnaient le continent.

 

Tout à coup, une de des embarcations, occupée par deux ou trois hommes, cinq ou six femmes et un enfant, chavira, par suite d'un faux mouvement.

Les passagers tombèrent à l'eau et l'on s'empressa à les secourir.

 

Remarquant que la barque chavirée restait la quille en l'air, un second-maître canonnier du croiseur Jeanne d'Arc, M. René Bernicot, qui se trouvait à bord de l’Enez Eussa, plongea courageusement, jugeant à propos de vérifier si quelque passager n'était pas resté pris sous l'embarcation.

 

L'officier-marinier avait été bien inspiré.

Son initiative lui valut de sauver la vie à une jeune fille et à l'enfant dont nous signalions plus haut la présence dans la barque.

 

Félicitons tous ceux qui, par leur courage et leur présence d'esprit, contribuèrent à ce multiple sauvetage, et particulièrement le second-maître Bernicot dont la conduite recevra, nous le souhaitons, la récompense quelle comporte. . . .

 

Et profitons de l'occasion pour inviter les îliens et les îliennes à se contenter de faire leurs adieux sur la cale de Lampaul.

Ils diminueront ainsi les risques d'accidents et faciliteront les dernières manœuvres de départ de l’Enez Eussa.

 

Mais n'est-ce pas là demander beaucoup ; n'est-ce pas vouloir combattre une habitude trop... ancrée ?

Espérons que non.

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