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Fenêtres sur le passé
1914
Morlaix
Le cambriolage de la gare du Styvel
Source : La Dépêche de Brest 1 janvier 1914
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Source : La Dépêche de Brest 2 janvier 1914
D'après l'enquête faite sur cette affaire par les gendarmes Baume et Corre, l'auteur de ce cambriolage devait être recherché parmi les gens au courant des habitudes de la gare.
Ce qui faisait prévaloir cette version, c'est que le cambriolage paraissait simulé.
La veille du vol, c'est le facteur G..., âgé de 25 ans, qui, un quart d'heure après le départ de M. Douenne, chef de gare, c'est-à-dire à six heures, avait fermé l'établissement.
Des 124 francs disparus, un billet de 50 francs, que M. Douenne avait placé entre des papiers, et non dans la caisse, avait été enlevé.
Personne, en dehors du chef de gare et du facteur G..., ne connaissait ce détail.
Les soupçons se sont portés naturellement sur cet employé, qui vient d'être arrêté.
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Source : La Dépêche de Brest 3 janvier 1914
Nous avons annoncé, hier, l'arrestation de l'auteur du cambriolage de la gare du Styvel, Jean Guillemet, 25 ans, demeurant rue de Ploujean, 25 ans.
Voici, d'après ses aveux, comment il a procédé :
« Je reconnais être l'auteur du cambriolage.
J'ai commis le vol le 30 décembre, à huit heures.
En arrivant au bureau, j'ai enlevé les panneaux de la devanture, puis j'ai fait sauter la vitre du guichet qui était fêlée.
J'ai ensuite pénétré dans le bureau et ouvert la porte dont j'avais la clef.
Je me suis servi d'un crochet en fer recourbé servant de tisonnier pour fracturer le tiroir-caisse.
J'y ai pris 124 francs environ, puis j'ai téléphoné à M. Douenne, chef de gare, pour lui annoncer le cambriolage.
J'avais un besoin pressant d'argent.
L'administration me réclamait 68 fr. 25 que je lui devais.
J'ai ajouté une partie de l'argent du vol aux 40 francs que je possédais pour me libérer envers elle.
J'ai encore une somme de 39 fr. 50.
Le reste je l'ai donné à quelqu'un que je ne puis nommer. »
M. Douenne chef de gare, a déclaré que ses soupçons se sont portés naturellement sur Guillemet.
Ce dernier devait à la compagnie un somme de 68 fr 25 pour prix de parcours perçus par lui comme chef de trains supplémentaires, de Morlaix-Primel.
Pour se libérer de cette dette, il n'avait que ses modestes appointements.
Le versement devait en être fait à la fin du mois et il se trouvait dans l'impossibilité de s’exécuter Comme chef de train, il dépensait beaucoup Il a laissé des dettes à Primel, Lanmeur Pont-Menou, stations qu'il desservait.
Tout faisait supposer que c'était lui l'auteur du vol.
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Source : La Dépêche de Brest 8 janvier 1914
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Source : La Dépêche de Brest 29 avril 1914
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Le 30 décembre 1913, vers 7 h. 30 du matin, Jean-Marie Guillemet, âgé de 24 ans, demeurant à Morlaix, et qui était au service des chemins de fer Armoricains, se rendit à la gare du Styvel, où il était employé, et pénétra dans le bureau dont il avait la clef.
À l'aide d'un tisonnier, il fractura le tiroir-caisse et s'empara d'une somme de 130 francs puis, pour égarer les soupçons, il téléphona au chef de gare à Morlaix qu'un vol d'argent avait été commis pendant la nuit, à la gare du Styvel.
Les soupçons se portèrent sur Guillemet, et se confirmèrent par ce fait qu’un billet de 50 francs, qui avait disparu, avait été placé, la veille du vol, devant lui, par le chef de gare, dans l'intérieur d'une circulaire qui se trouvait au milieu d'autres papiers.
Devant les présomptions qui pesaient sur lui, Guillemet avoua les faits lorsqu'il fut mis en état d'arrestation.
L'accusé appartient à une honorable famille et, jusqu'alors, sa conduite n'avait donné lieu à aucune critique.
Ministère public, M. le substitut Brouard.
Défenseur, Me du Rusquec.
Guillemet est acquitté.
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Pendant ce temps là ...
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Source : La Dépêche de Brest 8 janvier 1914
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