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Fenêtres sur le passé

1912

" Le Travailleur " d'Ouessant  

Le Travailleur d'Ouessant.jpg

 

Source : Le Matin 17 janvier 1912

 

Courrier d’un lecteur.

 

Je viens solliciter du « Matin » son intervention si puissante, pour améliorer quelque peu le mode de transport

reliant Ouessant au continent. 

Moyennant la « faible » subvention de 24.000 fr. par an, la Compagnie des vapeurs brestois assure deux fois

par semaine le service postal entre l'île et la terre. 

Elle affecte au service des P. T. T. et des passagers un antique petit vapeur, le « Travailleur ».

 

Aux dires de nos vieux pêcheurs, des vieux marins de l'île, c'est miracle que le « Travailleur » n'ait pas été, par les temps affreux si fréquents en ces parages, transformé en sous-marin à perpétuité.

 

Pour quiconque doit aller à Ouessant, l'affaire n'est pas drôle.

Pêle-mêle avec les colis, les bestiaux en contact avec les disciplinaires (car il n'y a pas de « classes » sur le bateau de Fulton qu'on octroie au service), exposé aux coups de mer, à la pluie, au vent, aux embruns,

aux rejets des gens sujets au mal de mer, à tout enfin, même aux expulsions intestinales des bestiaux,

le pauvre voyageur arrive quelque peu déçu de cette excursion en mer.

 

Un peu de confort élémentaire soit-t-il, s'impose. 

Ouessant est assez délaissée pour mériter quelque attention.

 

Je ne parle pas des pauvres militaires malades dirigés sur l'hôpital de Brest,

et soumis à ce beau régime de la traversée Ouessant - le Conquet.

 

L. Sabatier.

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Le Travailleur d'Ouessant _02.jpg

© 2018 Patrick Milan. Créé avec Wix.com
 

Dernière mise à jour - Mars 2022
 

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