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Fenêtres sur le passé

1905

Naufrage du vapeur Umzumbi à Molène

 

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Source : La Dépêche de Brest 4 septembre 1905

 

La préfecture maritime a été avisée, hier matin, par le syndic des gens de mer de l'île Molène, qu'un grand vapeur anglais, l'Umzumbi, surpris par la brume, s'était échoué près de l'île Bannec.

 

Il priait le préfet maritime de vouloir bien faire envoyer immédiatement un remorqueur sur les lieux.

 

Le contre-amiral Thomas, préfet maritime par intérim, donna aussitôt l'ordre d'allumer les feux du Titan, qui appareilla, vers midi, pour l'île Bannec.

 

Ce remorqueur, surpris lui-même par la brume, mouilla vers deux heures dans la baie de Portzmoguer ;

mais il se remit bientôt en marche et a pu arriver sur les lieux du naufrage vers la fin de l'après-midi.

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Umzumbi

Courtesy Laurence Dunn

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D'autre part, un télégramme de notre correspondant particulier de Molène nous dit :

 

« Le steamer anglais Umzumbi, de la compagnie Bullard King-London, venant de Capetown (colonie anglaise du Cap) avec un chargement de bananes et de maïs, s'est échoué, ce matin, vers trois heures, sur la roche Lestaon, à l'ouest de l'île Bannec. 

« Les hommes de l'équipage et les passagers, formant un total de 63 personnes, ont débarqué à l'île Molène.

Le capitaine est resté à bord. 

« Les femmes et les enfants, à demi-vêtus, grelottaient de froid quand ils sont arrivés à terre. 

« Les naufragés ont été accueillis par M. Colin, syndic des gens de mer à Molène, et par MM. Le Housse et Le Bras, qui se sont empressés de leur faire remettre des vêtements, et de leur trouver un asile. 

« Une certaine quantité d'or, qui se trouvait à bord, a pu être sauvée. 

« Les naufragés ont pu câbler, dans la journée, à leur famille.»

 

M. Herbert Gye, consul de Sa Majesté britannique à Brest, a été avisé, hier matin, par le capitaine du vapeur et par M. de Bigault-Casanove, administrateur au Conquet, de la perte de l’Umzumbi.

 

Le steamer naufragé jauge 3.000 tonnes environ ; il avait été construit l'année dernière en Angleterre.

 

On n'a aucun espoir de pouvoir retirer l'Umzumbi de la fâcheuse situation où il se trouve.

À marée basse il se trouve presque à sec sur la roche où il est échoué.

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Le remorqueur Titan, de la direction des mouvements du port, commandé par M. le lieutenant de vaisseau Bohn, est arrivé, hier soir, à Brest, avec 63 naufragés du paquebot Umzumbi.

À 10 h. 30, ce remorqueur accostait la cale Chevillotte où l'attendaient MM. Herbert Gye, consul de Sa Majesté britannique, et William Sterling, vice-consul.

 

Les 63 naufragés, parmi lesquels il y avait sept femmes et neuf enfants, ont débarqué aussitôt et se sont mis sur des billes de bois qui se trouvaient sur le quai, en attendant l'arrivée des landaus que le consul avait fait quérir.

 

Les femmes et les enfants, en cheveux, et vêtus des effets qu'avaient bien voulu leur donner les habitants de l'île Molène, faisaient peine à voir.

 

Une de ces femmes, sur le point de devenir mère, ne paraissait plus jouir de la plénitude de toutes ses facultés mentales.

Elle ne voulait point quitter le bord et l'on a eu toutes les peines du monde à la décider à suivre les autres passagers.

 

Les enfants, dont plusieurs à la mamelle, dormaient sur les bras de leur mère, enveloppés tant bien que mal dans des couvertures et des châles.

 

Le second et les officiers mécaniciens de l’Umzumbi portaient un uniforme bleu marine avec boutons d'or et étaient coiffés d'une casquette galonnée.

Les matelots tenaient presque tous en main des cages en osier, dans lesquelles il y avait plusieurs serins.

 

M. Herbert Gye s'est longuement entretenu, sur le quai, avec M. le lieutenant de vaisseau Bohn, qui lui a fait connaître les détails touchant le naufrage et la situation du vapeur.

 

Peu de temps après, les voitures de place sont arrivées.

Les naufragés y sont montés et ont été conduits à l'hôtel de France, où des chambres leur avaient été retenues.

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Voici les renseignements que nous avons pu recueillir sur ce grave accident de mer, le quatrième se produisant depuis un mois dans ces parages.

 

Le paquebot Umzumbi voyageait, hier matin, par brume très épaisse, dans les environs d'Ouessant. Croyant avoir doublé cette île, il rasa les Pierres-Vertes, où s'est perdu le Drummond-Castle il y a quelques années.

 

Lancé à toute vitesse, il monta sur le plateau de roches qui se trouve au sud du Staon, près de l'île Bannec.

 

« Si, nous dit un excellent marin, connaissant parfaitement ces parages, le paquebot avait passé deux mètres plus loin, à gauche, il se serait brisé sur les rochers et pas un seul homme n'eût pu se sauver. »

 

Il y a trente ans environ qu'un vapeur anglais s'est perdu corps et biens, exactement au même endroit.

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L'eau s'engouffra bientôt dans l’Umzumbi et envahit la cale, la machine et les chaufferies.

 

Le capitaine, jugeant la situation désespérée, fît tirer huit coups de canon, qui furent entendus des habitants de l'île Molène.

 

Le canot de sauvetage fut aussitôt mis à la mer, de braves marins s'y embarquèrent et partirent aussitôt à la recherche du vapeur en détresse.

 

Le bateau pilote n° 3, monté par le patron Augustin Masson et les matelots César Kériel, Mathieu Masson, Ambroise Goachet et Jean-Louis Madec, partit également du port et se dirigea vers l'endroit d'où provenaient les appels et les signaux.

 

Une brume épaisse et une mer houleuse rendirent cette traversée fort périlleuse. 

Enfin, vers 6 h. 43, le pilote Masson rencontra une baleinière du steamer.

Elle était montée par le second du bord et sept hommes, qui avaient de l'eau jusqu'à la ceinture. 

Il y avait, on outre, dans cette fragile embarcation, quatre caisses scellées, contenant deux millions environ.

 

Le pilotin ramena cette baleinière au port, au bout de trois quarts d'heure de lutte avec les éléments. 

D'autres canots de l'île Molène conduisirent à terre les autres passagers et hommes de l'équipage.

 

Le capitaine, seul, resta à bord.

 

Dès que les naufragés furent à Molène, les habitants s'empressèrent de leur fournir, qui des vêtements, qui des vivres et des réconfortants, dont ils avaient grand besoin. 

Des femmes et des enfants étaient en chemise et grelottaient sous leurs effets trempés.

 

MM. Collin, syndic des gens de mer ; Hyacinthe Le Housse, maître de port ; Auguste Masson, pilote, et Théophile Le Bras, ancien pilote, se signalèrent tout particulièrement par leur courage et leur grande amabilité.

 

Le pilote Masson retourna à nouveau à bord, vers dix heures, et réussit à remporter des effets et quelques colis.

 

Le remorqueur Titan arriva à Molène vers la fin de l'après-midi.

Le pilote Masson embarqua à bord et conduisit le vapeur sur les lieux du naufrage.

 

Là, M. le lieutenant de vaisseau Bohn examina la position de l’Umzumbi et se rendit immédiatement compte qu'il était impossible de tenter un renflouement immédiat. 

Il se rendit à bord du steamer avec une des embarcations du Titan et prit le plus de colis possible.

 

Le capitaine s'obstinant à vouloir rester à bord, le commandant Bohu lui montra le danger qu'il courait en passant la nuit sur cette épave, pouvant couler d'un moment à l'autre, si les vents, à ce moment au nord, tournaient subitement au sud. 

Le capitaine se rangea aux sages avis de M. Bohn et embarqua à bord du Titan à six heures. 

Avant de quitter l'épave, l'échelle fut remontée sur le pont et l'on fît couper toutes les cordes pouvant aider les pillards à monter à bord.

 

L'île Molène, située à deux milles environ des roches du Grand Staon, fut bientôt atteinte.

 

Les passagers et l'équipage firent un frugal repas et montèrent à bord du Titan, qui les ramena à Brest ainsi que le pilote Masson.

 

Le capitaine de l’Umzumbi est resté à Molène, où il loge chez le maire, M. Le Mao.

 

« Si, nous dit un fonctionnaire de l'inscription maritime, le capitaine abandonnait son bâtiment, il deviendrait immédiatement la propriété de la marine, tandis qu'en allant y faire une visite tous les jours, il lui appartient jusqu'au moment où il jugera qu'il n'y a plus nécessité de s'en occuper. »

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On ne peut, sans courir de grands dangers, essayer de renflouer l’Umzumbi, qui est monté sur Un rocher découvrant à marée basse.

 

« Après avoir éloigné les marchandises légères et mis les paliers Makaroff (*), nous dit un officier de marine, on pourrait, peut-être, arriver à le retirer de sa fâcheuse situation, mais il faudrait, en tout cas, cinq à six remorqueurs.

 

« Mon avis est, a ajouté cet officier, que le paquebot restera où il s'est échoué jusqu'au jour où des vents du sud le jetteront à la mer. »

 

Plusieurs passagers, que nous avons interviewé, ont fait le plus grand éloge du lieutenant de vaisseau Bohn, qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour leur être agréable et leur rendre la traversée plus douce ;

mettant à leur disposition sa chambre et les vêtements qu'il avait à son bord.

 

L'équipage du Titan a également fait son devoir et s’est montré à la hauteur de son rôle.

Officiers-mariniers et marins ont rivalisé de zèle pour accomplir la tâche qui leur avait été confiée.

 

Le remorqueur Titan a passé la nuit au port de commerce.

 

Les quatre caisses scellées, contenant, en or et en billets, une somme de deux millions environ, ont été mises dans la chambre du commandant, dont la porte a été gardée toute la nuit par un factionnaire.

 

Les bagages des naufragés seront débarqués ce matin, à huit heures, et transportés à l'hôtel de France.

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(*) Source : Les galériens du sauvetage en mer

Le pallier makaroff est composé d’un paillet de corde fortement tressée. 

Pour assurer une bonne étanchéité, il est plongé dans du coaltar.

Le coaltar est un goudron très épais obtenu par distillation de la houille.

Il existe des paniers makaroff de différentes tailles.

 Le pallier makaroff était placé par l’extérieur sur la brèche et maintenu par des cordages.

La pression de l’eau plaquait le pallier contre la coque ce qui assurait une bonne étanchéité.

Pour remédier à l’inconvénient de positionnement du pallier par l’extérieur, des variantes furent réalisées.

Il fut inventé par l’Amiral de la marine Impériale Russe Stephan Makaroff d’où ce nom éponyme.

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Source : La Dépêche de Brest 5 septembre 1905

 

Les bagages des passagers du paquebot naufragé Umzumbi ont été débarqués, hier matin, au pont Gueydon, et envoyés à l'hôtel de France, où se trouvent Mmes Cleminson, G.-M. Smyth, Herbert Ingle, Hunnex, Taylor et Johnson, puis MM. le docteur Georges Clark, de Glasgow, et Butler, membre du Parlement de Durban.

 

Il y a en outre neuf enfants, dont deux de 18 et 20 mois.

 

Un de ces babys est tombé à la mer au moment où l'on mettait une baleinière à l'eau pour sauver les passagers.

Il ne semble se ressentir aucunement de ce bain glacé.

 

Les passagers et les hommes de l'équipage ont été interrogés, hier après-midi, par M. Herbert Gye, consul de Sa Majesté britannique.

Mme Gye, de son côté, s'est occupée de leur procurer des vêtements.

Ils seront tous rapatriés aujourd'hui.

 

Le paquebot Umzumbi appartient à M. Edwin John-King, de Londres.

Il a été construit en 1904, à Sunderland.

 

Ce steamer, qui est en acier, mesure 348 pieds de long, 43 de large et 24 de profondeur ; il jauge 3,379 tonneaux et a une machine d'une puissance de 444 chevaux.

 

On ne sait pas encore si le renflouage sera tenté.

Le capitaine est attendu à Brest,

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Source : La Dépêche de Brest 6 septembre 1905

 

Le naufrage du paquebot « Umzumbi ».

 

Le capitaine Corner, spécial-officer de la compagnie London Salvage Association, venu à Brest, pour constater la position dans laquelle se trouve le paquebot Umzumbi, s'est rendu, avant-hier, avec le Travailleur, sur les lieux du naufrage.

 

Le capitaine Corner, qui était accompagné de l'agent de la compagnie d'assurances le Lloyd, a conclu qu'il y avait lieu de tenter le renflouement du paquebot.

 

L'Umzumbi, très luxueusement aménagé, est évalué à 1,400,000 francs.

 

Les quatre caisses scellées, renfermant une valeur de deux millions environ, ont été mises, en présence de plusieurs agents des douanes, dans un des coffres-forts de la Société générale, loué par M. Herbert Gye, consul de Sa Majesté britannique.

 

Les passagers et les hommes de l'équipage quitteront Brest aujourd'hui, par le train de neuf heures, à destination de Saint-Malo, d'où ils prendront le paquebot qui les ramènera en Angleterre.

 

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Source : La Dépêche de Brest 7 septembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 16 septembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 20 septembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 27 septembre 1905

 

L'Umzumbi renfloué.

 

On se rappelle que, dans la nuit 2 au 3 septembre courant, le steamer anglais Umzumbi, de la compagnie Bullard-King-London, venant de Capetown (colonie anglaise du Cap) avec un chargement de bananes et de maïs, s'est échoué, par une brume très épaisse, sur un plateau de rochers, près de l'île Bannec.

 

L'équipage et les passagers, formant un total de 63 personnes, avaient débarqué à Molène, où le remorqueur le Titan, du port de Brest, était allé les prendre pour les ramener à Brest.

 

Une tentative de renflouement a été faite dans la nuit du 18 au 19 courant, par les remorqueurs Infatigable et Chameau, de la direction des mouvements du port, avec le concours du vapeur anglais Gruncastle, mais cette tentative a échoué.

 

Cette opération a été renouvelée hier, et, cette fois, elle a été couronnée de succès.

 

Hier matin, les remorqueurs Titan et Infatigable faisaient route sur les lieux du naufrage, où se trouvaient déjà les remorqueurs anglais Gruncastle et Lady of the Isle.

 

À marée basse, on prépara une mine pour faire sauter le rocher qui avait pénétré dans l'avant de l’Umzumbi.

Les compartiments de l'arrière furent ensuite remplis d'eau pour soulever l'avant, du navire, et ce point, une fois dégagé, on fit éclater la mine.

 

La roche fut détruite.

 

Les voies d'eau étant aveuglées, les remorqueurs attendirent que la marée eut atteint son maximum.

À ce moment, cédant à la traction des quatre remorqueurs, l'Umzumbi a glissé sur le plateau de roches et a flotté.

 

Les pompes des remorqueurs puisèrent l'eau au fur et à mesure de son envahissement, et le steamer fut ainsi remorqué à Brest, où il arrivait à huit heures du soir.

 

Les bâtiments sont mouillés dans la baie du Fret, et les puissantes pompes des remorqueurs fonctionnent toujours.

 

Il est probable que l’Umzumbi, comme le vapeur anglais Rosario, rentre dans l'arsenal pour se faire réparer.

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Source : La Dépêche de Brest 28 septembre 1905

 

L'arrivée de l’Umzumbi.

 

Le paquebot anglais Umzumbi est arrivé à Brest hier après-midi, à 2 h. 30, remorqué par l’Infatigable et le Titan, commandés par M. le lieutenant de vaisseau Bohn.

 

À ces remorqueurs s'était joint le vapeur anglais Lady of the Isle qui, depuis un mois, se trouvait sur les lieux de l'échouage.

 

L’Umzumbi a été accosté au quai du 1er bassin, où de nombreux curieux ont stationné toute la journée.

 

M. Herbert Gye, consul de Sa Majesté britannique, accompagné de M. William Sterling, vice-consul, a visité le paquebot dès son arrivée.

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Le désordre le plus grand règne à bord du grand steamer, qui a été complètement mis à sac par des pirates, pendant son séjour sur la base Staone.

 

Le salon, la salle à manger, l'office, les chambres à coucher, les cabines de bains et tous les autres appartements, très luxueusement meublés, ont été dévastés par les pillards.

 

Des buffets en bois verni ont été éventrés, des tiroirs de commodes, des canapés, des coussins, la literie, la batterie de cuisine et des cordages ont été enlevés ;

le marbre des consoles est brisé.

 

Il en est de même des fils électriques, de nombreuses bouteilles de liqueurs et de vins fins.

 

Le sol est jonché de menus objets et de fioles provenant de la chambre du docteur.

 

La pompe à vapeur du bord continue à épuiser l'eau séjournant dans la cale arrière du bâtiment.

 

Les 300 tonnes de marchandises se trouvant encore à bord de l’Umzumbi seront déchargées sur le quai, puis le paquebot sera remorqué dans l'arsenal, où il sera placé en cale sèche.

 

Des réparations provisoires seront faites au paquebot qui, dès qu'il sera en état de prendre la mer, se rendra à Londres.

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Source : La Dépêche de Brest 29 septembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 30 septembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 4 octobre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 6 octobre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 9 octobre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 11 octobre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 13 octobre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 19 octobre 1905

 

À bord de l’Umzumbi.

 

Les travaux de réparation du paquebot anglais Umzumbi, qui se trouve actuellement dans le port de guerre, échoué dans un des bassins de Pontaniou, sont poussés avec une grande activité.

 

De nombreuses équipes d'ouvriers de la maison Esneault, qui s'est rendue adjudicataire des travaux, s'occupent d'étancher les nombreuses voies d'eau que ce bâtiment possède.

 

À tribord et bâbord arrière, où l’Umzumbi a le plus souffert, de fortes pièces de bois, épousant exactement les formes de la carène, qui est crevée et bosselée, sont maintenant fixées transversalement, à l'aide d'un fort boulonnage pris sur la coque du bâtiment.

 

On fixera ensuite sur ces pièces de bois, après avoir comblé les espaces vides avec du ciment, de forts bordés, qui seront soigneusement calfatés pour éviter toute infiltration.

 

Le tout sera ensuite enduit d'une épaisse couche de coaltar.

 

On visite tous les rivets, et ceux qui ont été ébranlés par les chocs occasionnés par l'échouage sont chassés et remplacés par des chevilles en bois.

Les coutures des tôles sont l'objet, à certains endroits, d'un minutieux matage.

Les parties de la coque où les tôles sont disjointes, sont bouchées par des coins de bois et recouverts de suif.

Ces différentes réparations, qui ne seront que provisoires, dureront jusqu'à la fin du mois.

 

Les machines motrices de l’Umzumbi ayant été dénivelées par suite de de la déformation de la coque et se trouvant dans l'impossibilité de fonctionner, ce bâtiment, sitôt sa mise à flot, sera remorqué en Angleterre, où il sera complètement réparé.

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Source : La Dépêche de Brest 29 octobre 1905

 

Sortie de l'Umzumbi.

 

Les crevasses de l'Umzumbi ayant été bouchées au moyen de bordages adhérant à la coque, le navire a été mis à flot.

 

Précédemment, l'hélice avait été débrayée et fixée le long du bord.

 

Sitôt sorti du bassin, l’Umzumbi fut mené sous le ponton l’Homme-Fort, qui lui enleva son hélice.

 

Remorqué ensuite par le Haleur et le Plougastel, l’Umzumbi fut conduit au 1er bassin du port de commerce, où il attendra un remorqueur anglais.

 

Nous avons constaté que l’Umzumbi accusait une torsion assez accentuée de droite à gauche, sur l'arrière du navire.

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Source : La Dépêche de Brest 2 novembre 1905

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Source : La Dépêche de Brest 4 novembre 1905

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