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Fenêtres sur le passé

1895

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L'enfant martyr de la rue Coat ar Guéven

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Source : La Dépêche de Brest 22 juin 1895

 

L'affaire de la rue Coat-ar-Guéven est venue hier devant le tribunal correctionnel.

 

À 1 h. 10, quand le tribunal entre en séance, la partie de la salle réservée au public est comble.

 

M. Spire préside.

Le siège du ministère public est occupé par M. Frétaud, procureur de la République.

Me Desgrées du Loû, désigné d'office, est au banc de la défense.

 

L'huissier de service, Me Moran, appelle l'affaire des veuves Combot et Jézéquel, qui,

ainsi que nous l'avons dit, sont poursuivies pour coups et blessures volontaires.

 

La veuve Jézéquel, extraite de la prison du palais, pénètre

dans la salle d'audience, accompagnée du sous-brigadier de police Le Hir.

C'est une femme de trente ans, brune, d'une taille moyenne.

Le visage est dur.

Elle est vêtue d'une veste et d'une robe noires et d'une toque

de même couleur.

 

On sait que la veuve Combot, dont l'état s'est aggravé, n'a pu,

de l'avis du médecin de la maison d'arrêt, être conduite au palais de justice et a accepté d'être jugée par défaut.

Le procureur de la République lit à ce propos la lettre qu'elle lui a adressée le 11 courant et qui contient le passage suivant :

« Je vous prie d'avoir la bonté de me faire juger par défaut.

Si vous agréez ma demande, je vous en serai reconnaissante toute ma vie. »

 

Il est ensuite procédé à l'appel des témoins cités,

au nombre de trente-huit.

Tous répondent à l'appel de leur nom, à l'exception de la dame Orellou,

qui a produit un certificat de maladie.

 

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Nous avons, dans un de nos derniers numéros, résumé cette triste affaire qui a ajouté un nom de plus —sinon trois — à la liste déjà longue des enfants martyrs.

 

Le 30 janvier dernier mourait chez la veuve Combot, rue Coat-ar-Guéven, 8, un enfant de quatre ans et trois mois,

le jeune Georges Jézéquel, fils d'une veuve Jézéquel, logeuse en garnis, rue Suffren, 29.

 

L'opinion générale fut immédiatement que cette mort avait été provoquée par des mauvais traitements.

La justice, après avoir recherché si la veuve Combot devait seule être accusée de la mort du jeune Georges,

procédait, le 3 février, à l'arrestation de la veuve Jézéquel.

 

Nous avons déjà dit les témoignages accablants recueillis contre ces deux femmes.

Nous allons les résumer tels qu'ils ont été produits à l'audience.

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Le premier témoin entendu est M. Sénac, commissaire de police du 4e arrondissement,

qui a ouvert la première enquête et qui raconte dans quelles circonstances il a été prévenu par la rumeur publique

de la mort, chez la veuve Combot, du jeune Georges Jézéquel.

Les obsèques allaient avoir lieu quand il s'est opposé à l'inhumation.

 

Après avoir fait connaître l'opinion émise par le médecin-légiste qui, après l'autopsie, avait conclu à la mort

par étouffement, M. Sénac explique l'entente criminelle qui existait entre les deux femmes :

La veuve Jézéquel avait promis à la veuve Combot

de lui donner un « louis » le jour où elle lui annoncerait la mort du petit Georges.

 

À une personne qui lui avait fait remarquer que c'était là

un jeu dangereux, elle aurait répondu :

« J'ai des amants influents ; ils sauront bien arrêter toute affaire. »

 

M. Sénac parle ensuite des décès suspects, chez la veuve Combot,

de deux autres enfants de la veuve Jézéquel :

Les jeunes Charles et Madeleine, mais l'autopsie opérée par

M. le docteur Anner, le 5 février, n'a permis aucune constatation,

en raison de l'état de putréfaction des cadavres.

 

Appelé à donner quelques renseignements sur la veuve Jézéquel,

M. Sénac dit :

« La veuve Jézéquel est une femme cupide, froide et méchante.

Un jour, elle manifesta le désir de tuer son amant et de vitrioler

une personne qu'elle considérait comme sa rivale.

Un autre jour, elle est allée consulter une somnambule pour lui demander le moyen de faire disparaître son mari ».

 

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En ce qui concerne la veuve Combot, M. Sénac dit que c'est une ivrognesse invétérée qui,

sous des apparences douces, cache un caractère irascible et méchant.

Elle s'est débarrassée des enfants de son second mariage, deux filles ;

elle a fait enfermer l'une dans une maison de correction et placé l'autre dans un couvent, à Rennes.

Cette dernière, qui a été l'objet de sévices de sa part, est restée infirme.

 

Le procureur. — J'ai lu dans l'enquête, des mieux conduites par M. Sénac, que la veuve Combot avait abandonné

la religion catholique pour se convertir au protestantisme, et ce dans le but d'obtenir des dons et des aumônes.

 

M. Sénac. — Parfaitement.

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Le second témoin est la demoiselle Pouliquen, qui habitait, rue Coat-ar-Guéven,

une chambre située au-dessous de celle occupée par la veuve Combot.

Le 28 janvier, veille de la mort, elle a distinctement entendu, de huit heures à minuit,

la veuve Combot battre le petit Georges.

 

Mme Scordia, qui habite la même maison, a entendu une personne qui, le jour de la mort du jeune Georges,

sortait de chez la veuve Combot, dire :

« Voilà comment on se débarrasse des enfants ! »

 

Mlle Le Dreff (Victorine), rue Coat-ar-Guéven, n° 9, a, le 28 janvier, dans la soirée,

entendu le petit Georges pousser des « cris effrayants ».

 

Les veuves Conan et Corbel et la dame Catina font une déposition identique.

La femme Catina ajoute qu'elle entendait le petit Georges tomber « comme un plomb sur le plancher. Il hurlait. »

 

M. Catina, mari du témoin précédent, fait la même déposition.

Il ajoute qu'ayant invité la veuve Combot à cesser de battre l'enfant,

celle-ci lui répondit qu'elle était libre de faire chez elle ce que bon lui semblait.

 

La femme Orellou, dont la déposition est lue, a vu la veuve Combot frapper le jeune Georges deux jours

avant sa mort.

« Quand il aura reçu une raclée, lui disait-elle, il ne bégayera plus. »

​

La femme Rousseau a vu la veuve Combot ivre-morte

le jour de la mort de la petite Madeleine Jézéquel.

Elle a aidé à la mettre au lit.

Le corps de la pauvre petite était un véritable squelette.

 

Comme les témoins précédents,

la veuve Goulard a vu la veuve Combot battre le petit Gorges.

C'est elle qui a donné le goémon sur lequel couchait le petit martyr.

Elle ne sait rien sur l'entente entre la veuve Jézéquel

et la veuve Combot pour se débarrasser de l'enfant.

 

La femme Collée travaillait un jour chez la veuve Combot,

quand la veuve Jézéquel vint voir son fils.

Elle prit l'enfant par les cheveux et, après l'avoir élevé à hauteur

de sa tête, elle le laissa tomber à terre en disant :

« Tu ne crèveras donc pas, chameau ! »

 

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Le témoin a remarqué que, presque toujours, le petit Georges avait les « yeux pochés »

et qu'il tremblait comme une feuille à la vue de sa mère.

Le jour de la mort de l'enfant, la veuve Jézéquel riait comme si elle avait été contente de la mort de son fils.

 

La femme Colombel, débitante, rue de la Vierge, 33, rapporte certains propos de la veuve Jézéquel,

qui un jour lui dit avoir laissé le petit Georges quatre jours sans manger, en ajoutant :

« Je voudrais qu'il crève, le cochon ! »

 

La veuve Riban tient de la bouche même de la veuve Combot que la veuve Jézéquel

 

Elle lui avait promis un « louis » le jour où elle lui annoncerait la mort du petit Georges.

 

Après les dépositions des femmes Pichon et Gadal, la femme Laigre dépose à son tour.

Rencontrant un jour la femme Jézéquel, elle lui demanda des nouvelles de ses enfants :

« J'en ai placé un rue Coat-ar-Guéven, répondit la prévenue ; je voudrais bien qu'il crève ! »

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Et le lugubre défilé continue.

 

La femme Carichon, demeurant à Kérinou, a connu la veuve Jézéquel alors qu'elle était enceinte du petit Georges, et déjà elle manifestait sa haine à l'égard du petit être qu'elle portait dans son sein.

 

À la mort d'un autre de ses enfants, le petit Alfred,

la femme Carichon a entendu la veuve Jézéquel dire :

« On m'a pris celui-là et on m'a laissé celui que je déteste »,

et elle montrait le petit Georges.

 

Le témoin a entendu la veuve Jézéquel dire qu'elle donnerait

200 francs à la personne qui voudrait jeter du vitriol à la figure

d'une demoiselle X..., qu'elle considérait comme sa rivale.

 

La femme Friant a accepté un jour de garder le petit Georges quelques heures et la veuve Jézéquel le lui a laissé deux jours.

 

La femme Corre s'est trouvée chez la veuve Jézéquel un jour,

à l'heure des repas.

Le petit Georges se tenait à l'écart.

À un moment donné, il s'approcha timidement de la table et sa mère le repoussa en disant :

« Je voudrais qu'il crève ! »

En février, elle a vu la mégère plonger l'enfant dans un seau d'eau froide.

 

On entend ensuite plusieurs autres témoins, puis la somnambule consultée par la veuve Jézéquel,

une veuve Renault, demeurant rue Kéravel, qui a répondu à la prévenue, après lui avoir remis une feuille de trèfle,

« qu'elle ne serait pas veuve de sitôt ».

 

L'huissier appelle ensuite Marie Combot.

Un mouvement de curiosité se produit alors dans l'auditoire.

 

Marie Combot est âgée de 19 ans.

Elle est pensionnaire dans un couvent, à Rennes.

Après avoir raconté les mauvais traitements dont elle était journellement l'objet de la part de sa marâtre,

Marie Combot dit qu'elle a entendu la veuve Jézéquel dire, en parlant du petit Georges :

« C'est péché de donner à manger à un cochon pareil, et si je ne craignais la justice,

il y a longtemps que j'aurais fait le coup. »

Elle a aussi vu la veuve Jézéquel plonger l'enfant dans un seau d'eau froide et elle l'a entendue reprocher à sa marâtre

de lui donner trop à manger.

 

La femme Corre, de Plabennec, a eu le petit Charles Jézéquel en nourrice chez elle jusqu'à l'âge de sept mois.

Il était très fort.

 

Le procureur. — Il a vécu trois mois chez la veuve Combot, si on peut appeler ça vivre.

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L'audition des témoins terminée, le président procède à l'interrogatoire de la prévenue,

qui déclare se nommer Picard (Marie-Philomène), veuve Jézéquel, et être née le 23 mai 1865 à Ploudalmézeau.

 

D. — Vous avez tenu un débit mal famé à Saint-Martin et, en ces derniers temps,

vous étiez loueuse en garnis rue Suffren, 29.

Votre mari est mort le 2 février 1892, mais vous étiez séparé de fait depuis déjà trois ans.

 

L'inculpée ne répond pas et baisse la tête.

 

D. — Les renseignements sur votre compte sont déplorables.

Vous avez eu de nombreux amants.

Mais arrivons à l'affaire.

Vous avez entendu les témoins.

Qu'avez-vous à dire ?

 

Reprenant son aplomb, la veuve Jézéquel répond :

— Oui, beaucoup ont dit des choses fausses.

 

— Comment avez-vous connu la veuve Combot ? 

— Elle était venue un soir mendier chez moi.

 

— Et c'est à une mendiante que vous confiez votre enfant, sans vous préoccuper d'obtenir

aucun renseignement sur elle ? 

— J'ai eu confiance en elle.

Elle me disait qu'elle avait soin de mon fils.

J'aurais dû, il est vrai, me renseigner auprès de ses voisins.

 

— Il y avait un marché entre vous et la veuve Combot pour faire disparaître vos enfants ? 

— Oh! Non !

Si j'avais voulu tuer mon enfant, il n'aurait pas vécu quatre ans et trois mois.

Les voisins ne disent pas la vérité.

 

— Vous avez progressivement réduit les appointements de la veuve Combot,

afin qu'elle hâte la mort du petit Georges ? 

— Non, par exemple.

J'ai même fait appeler un médecin, ce que je n'aurais pas fait si j'avais voulu le tuer.

 

— Vous l'avez un jour levé au-dessus de votre tête et laissé tomber sur le parquet ? 

—Je n'ai pas fait cela.

Je n'aurais pas, d'ailleurs, été assez forte pour le lever au-dessus de ma tête.

 

— Vous lui avez fait subir toutes sortes de mauvais traitements,

et la veuve Combot elle-même vous qualifie « de monstre ». 

— Je soigne bien mes enfants et ils n'ont pas à se plaindre de moi.

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À la demande de Me Desgrées du Loû, saisi seulement depuis le matin de l'affaire,

l'audience est levée à 3 h. 3/4 et renvoyée à vendredi pour le réquisitoire et la plaidoirie.

 

Le jugement sera rendu dans la même audience.

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Affaire Coat ar Gueven _02.jpg

 

Source : La Dépêche de Brest 29 juin 1895

 

L'affaire de la rue Coat-ar-Guéven est revenue hier devant le tribunal correctionnel.

À une heure cinq, quand le tribunal entre en séance, la partie de la salle réservée au public est,

comme pour la première audience, archi-comble.

L'auditoire est surtout composé de femmes.

 

Le président donne l'ordre d'introduire la veuve Jézéquel.

Comme pour la première audience, elle est vêtue d'une jaquette et d'une robe noires et coiffée d'une toque

de même couleur.

 

— Veuve Jézéquel, lui dit le président, à la dernière audience je vous ai interrogée et je vous ai fait remarquer

combien les dépositions des témoins qui avaient été entendus étaient accablantes pour vous.

N'avez-vous rien à ajouter pour votre défense ? 

— Ce que les témoins ont dit n'est pas vrai.

Je n'ai jamais pris mon enfant par les cheveux pour le laisser retomber sur le parquet.

 

— C’est pourtant ce qu'ont dit plusieurs témoins, et notamment la femme Collec,

qui a même ajouté que vous aviez dit à ce moment :

« Tu ne crèveras donc pas, petit chameau ! »

 

— Oui, j'ai peut-être tenu ces propos, mais c'était dans un moment de colère.

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Le réquisitoire.jpg

 

La parole est alors donnée à M. Frétaud, procureur de la République, pour son réquisitoire.

 

« En me levant, dit en commençant l'honorable organe du ministère public, j'ai peine à me défendre d'une émotion telle, que dans ma carrière je n'en ai guère ressenti de plus vive, même pendant le long séjour que j'ai fait près

de la cour d'assises du Finistère, où j'ai pourtant eu à requérir dans des affaires bien graves, terribles même.

Je m'efforcerai néanmoins de résister â cette émotion et de ne point me départir du calme et du sang-froid

qui sont le propre du magistrat. »

 

Après avoir dit qu'il se bornerait à résumer les débats si consciencieusement dirigés par le président,

M. Frétaud ajoute :

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M. Frétaud termine ainsi son remarquable réquisitoire ;

« J'en ai fini, messieurs.

Il y a un flot contre lequel il faut réagir :

C'est la barbarie domestique.

Je ne vous dirai pas de venger l'enfance, mais de la protéger.

Je vois surgir de leurs tombeaux ces trois pauvres petits martyrs, non pour vous demander de revivre les tortures

qu'ils ont subies, ils ont trop souffert ! mais pour vous demander de veiller sur leurs semblables.

Je me joins à eux et, au nom de l'humanité, je réclame de votre justice un verdict sévère. »

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« Trois enfants sont morts, en neuf mois, dans la même maison.

Tous trois étaient de la même femme.

Tous trois naissent forts et bien constitués et tous trois

ne tardent pas à mourir.

Le temps avait malheureusement fait ses ravages

quand la justice est intervenue.

La science a été désarmée, au moins pour les deux premiers ;

mais après le décès du petit Georges, l'opinion publique n'a pas hésité à dire que la maison de la veuve Combot était la maison

d'une faiseuse d'anges. »

 

M. Frétaud, suivant pas à pas l'accusation, reprend et développe

tous les faits relevés contre les inculpées.

En termes poignants, il retrace le martyre du petit Georges ;

puis il montre la veuve Combot opérant l'escroquerie à la religion, catholique avec les catholiques, protestante avec les protestants

et faisant partout des dupes.

 

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Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.

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Me Desgrées du Loû, nommé d'office, se lève ensuite pour présenter la défense de la veuve Jézéquel.

Les témoins, dit-il, ont été peu affirmatifs et leurs dépositions contiennent des commérages sur lesquels

l'accusation ne pourrait s'appuyer.

 

Le défenseur montre ensuite la veuve Jézéquel faisant un mauvais mariage, divorçant,

puis descendant de jour en jour un échelon de l'échelle sociale.

Elle prend un amant duquel elle a plusieurs enfants.

L'un d'eux, le petit Georges, ressemble étonnamment à son père.

Aussi le jour où celui-ci l'abandonne, elle montre pour lui une certaine aversion.

C'est qu'elle a eu un moment de désespoir.

 

En terminant, Me Desgrées du Loû pria le tribunal d'écarter tout ce qui, de près ou de loin,

touche à l'inculpation de meurtre ou de se déclarer incompétent et de renvoyer l'affaire devant les assises.

 

Quant à l'inculpation, morale, il se demande s'il n'y a pas quelqu'un qui devrait partager avec sa cliente

l'inculpation dont elle est l'objet.

« L'ombre de ce « quelqu'un », dit-il, plane sur le débat. »

 

« Tout à l'heure on vous a parlé des enfants, de les protéger.

Je crois que si ceux auxquels on faisait allusion pouvaient parler, c'est le pardon de leur mère qu'ils viendraient demander, de leur mère qui a été trompée, déçue et malheureuse.

Vous condamnerez mais votre jugement sera empreint de miséricorde. »

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La condamnation.jpg

 

Il est trois heures quand Me Desgrées du Loû se rassied.

Le président le félicite de la façon dont il s'est acquitté de sa tâche puis le tribunal

entre dans la salle de ses délibérations.

Il en revient vingt minutes après avec un jugement sévèrement motivé et condamnant

les veuves Combot et Jézéquel, chacune à cinq années d'emprisonnement, à cinq cents francs d'amende,

maximum de la peine édictée par la loi.

 

Le public accueille ce verdict par des applaudissements, qui sont aussitôt réprimés.

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Source : La Dépêche de Brest 31 janvier 1896

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