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Fenêtres sur le passé

1893

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L'empoisonneuse de la rue Suffren à Brest

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Source : La Dépêche de Brest 5 avril 1893

 

Un crime a été commis, avant-hier soir rue Suffren.

Une veuve Le Goff (Élia) âgée de 32 ans, a empoisonné son amant un sieur Dautry (Charles),

âgé de 45 ans né à Bourges et exerçant la profession de raccommodeur de porcelaine et de faïence.

 

Dautry était très connu à Brest.

 

On le voyait tous les jours, parcourant les rues une boîte rouge sur le dos, et criant

« Vlà le raccommodeur de porcelaine, verre, cristal, etc. »

 

Sa longue moustache rousse et une large ceinture rouge lui faisaient une physionomie assez pittoresque.

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Dautry et sa maîtresse habitaient, au 4e étage de la maison portant le n° 26 de la rue Suffren,

une petite pièce à laquelle on accède par un petit escalier très raide et qui n'a pas plus d'un mètre 50 de hauteur.

 

Un lit, une table de bois blanc, une commode et un lavabo composent l'ameublement. 

Deux lucarnes éclairent ce réduit, qui est loué 8 fr. par mois.

 

C'est là que vivaient Dautry et la veuve Le Goff, plus connue sous son prénom d'Elia. 

Ensemble depuis sept ans, leur liaison tournait à l'aigre.

De violentes discussions s'élevaient entre les amants et les voisins étaient souvent témoins de scènes pénibles.

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Dautry reprochait surtout à sa maîtresse de se livrer à la boisson.

 

Celle-ci, en effet, se grisait presque tous les jours,

et souvent on la trouvait ivre morte dans l'escalier de la maison.

 

De son côté, Dautry s'adonnait à l'absinthe,

sans de trop visibles excès toutefois.

 

Avant-hier matin, Dautry, qui était encore couché,

demandait à sa maîtresse quelques tranches d'andouillette et du pain.

Après avoir mangé, vers 10 h., il se leva et descendit dans le débit

du rez-de-chaussée, tenu par Mme Le Bail.

 

La femme Le Goff y vint à son tour et lui chercha querelle.

 

Le raccommodeur se réfugia chez M. Vigier, débitant au n° 32

de la même rue, où il avait l'habitude de prendre ses repas.

 

Sa maîtresse l'y poursuivit, mais la querelle s'étant apaisée,

les deux amants déjeunèrent ensemble et se séparèrent après le café.

 

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À trois heures de l'après-midi, nouvelle scène.

Comme précédemment, Dautry se déroba et, en matière de consolation, absorba plusieurs absinthes,

tout en se plaignant de violentes douleurs d'entrailles.

 

À 8 h. 1/2 du soir, Dautry revint chez M. Vigier, souffrant de plus en plus.

 

Il prit coup sur coup deux verres de menthe et un bouillon et, ses douleurs augmentant, il rentra chez lui.

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Il était alors neuf heures du soir.

Personne dans le débit, ne l'avait vu entrer, mais vers 11 ¼, la bonne de Mme Le Bail entendit

quelqu'un qui frappait à la porte intérieure du débit, porte donnant sur le corridor.

Elle alla ouvrir et aperçut Dautry en manches de chemise, le visage décomposé.

 

— Ah ça Charles, lui dit la bonne, c'est encore vous !

Vous vous battez encore ? 

 

Non répondit-il, j'ai été empoisonné par cette misérable Élia !

 

Ayant dit ces mots, il fit quelques pas dans le débit et tomba à la renverse, entre le comptoir et la cheminée. 

On le releva, l'assit sur une chaise et on lui demanda ce qu'il avait mangé.

 

— J'ai pris du pain et de l'andouillette que m'a donné Elia, et je viens de boire un verre d'eau sucrée. 

 

Mais ses douleurs étaient tellement vives, qu'il criait et se tordait sur le plancher.

 

— Si j'avais su souffrir tant que cela, je me serais pendu avant de descendre.

Ah ! La misérable ! 

 

Plusieurs fois, s'adressant à Mme Le Bail

qui lui faisait boire du lait, il lui dit :

« Mais faites arrêter Elia, faites-la arrêter ! »

 

Le fils de Mme Le Bail alla alors chercher les agents de service

à l'Eden-Concert.

Pendant ce temps, la femme Le Goff arriva et apostropha

son amant en ces termes :

 

« Tu n’as pas assez de mal, s……

Tu voudrais me voir au bagne, m…..

Si j'avais un sabot, je te casserais la g…… ! »

 

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Puis, frappant du pied, elle quitta le débit, tandis que son amant, précisant son accusation, ajoutait :

 

— Elia m’a dit ce matin :

« Tu vas travailler maintenant pour payer Mmes Le Bail et Vigier, mais tu n'en auras pas le temps : tu auras ton compte ! »

 

Et des vomissements le prirent.

On courut prévenir le docteur Hébert.

Pendant ce temps, l'agent Bastard arrêtait la femme Le Goff.

 

Le docteur Hébert arriva vers minuit un quart.

M. Guibaud, commissaire du 2e arrondissement, survenant presqu'en même temps,

fit transporter Dautry à l'hospice civil, où il arriva à 1 h. 15 du matin.

 

Placé à la salle Saint-Jean, l'amant de la femme Le Goff fut aussitôt l'objet de soins empressés,

mais ses douleurs devenaient atroces.

En proie à une soif ardente, il passa le reste de la nuit à se tordre comme un possédé.

 

À huit heures du matin, le poison avait fait son œuvre et il expirait.

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Hier matin, à la première heure, M. Guibaud, commissaire du 2e arrondissement,

procédait à une première enquête et trouvait sur la table de Dautry un carnet sur lequel il avait écrit :

« Je suis empoisonné par cette misérable Elia.

Elle m'a dit avoir essayé sur Laurent, le cordonnier, sans réussir. » 

« Je souffre cruellement des entrailles. Si je meurs, adieu les amis ! »

 

Après avoir recommandé de garder les déjections et interrogé les voisins, M. Guibaud adressa aussitôt un rapport

sur cette affaire à M. Frétaud, procureur de la République, et peu de temps après il se rendait au parquet

pour donner des détails complémentaires aux magistrats.

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À deux heures de l'après-midi, MM. Frétaud, procureur de la République, Guicheteau juge d'instruction, Manceau, juge suppléant, Anner,

médecin légiste, Combes, commis greffier, et Guibaud,

commissaire de police, se rendaient chez Mme Le Bail,

pendant que le brigadier de police Le Hir y conduisait la veuve Le Goff.

 

Mme Le Bail, ainsi que le fils, la fille et la belle-sœur de la débitante

ont été d'abord interrogés.

 

Ces divers témoins ont retracé la scène de la nuit telle qu'on vient de la lire, et comme la femme Le Goff contredisait Mlle Le Bail,

on fut obligé de lui imposer silence.

 

Les magistrats se sont ensuite rendus dans la pièce qu'occupait Dautry

et sa maîtresse.

Une perquisition immédiatement opérée amena la découverte

d'un restant d'andouillette, de pain et d'une certaine quantité de flacons, dont un contenait encore de la mort-aux-rats,

composition dans laquelle entre, on le sait, de l'arsenic.

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Les déjections de Dautry ont été transvasées dans un bocal, et le tout fut transporté au parquet.

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Après avoir entendu plusieurs autres témoignages, les magistrats se sont transportés à l'hospice civil,

où le docteur Anner a procédé à l'autopsie du corps de Dautry.

 

Avant de procéder à cette opération, la femme Le Goff a été mise en présence du cadavre de son amant.

 

— Reconnaissez-vous le corps ? lui a demandé M. Guicheteau, juge d'instruction.

 

— Oui, oui, c'est bien lui, répondit en pleurant la femme Le Goff.

Oui, c'est bien lui, mais je ne veux pas assister à l'autopsie, je ne veux pas !

 

Et, avec un geste d'horreur, elle va s'asseoir à quelques pas de la morgue, sous la surveillance du brigadier Le Hir.

Affaissée, la tête enfouie dans ses mains, poussant de profonds soupirs, elle reste ainsi tant que dure l'autopsie.

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Après avoir ouvert le corps, le docteur Anner a enlevé le cœur,

le foie, les reins et les intestins, qui ont été transportés au parquet pour être soumis, ainsi que les déjections,

à l'analyse de M. Allary, directeur du laboratoire municipal.

Mais le premier examen du docteur a été concluant,

car il a trouvé des traces de corrosivité dans les intestins.

 

Dautry est donc mort de mort violente.

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La femme Le Goff aurait empoisonné son amant en saupoudrant de mort-aux-rats

les tranches d'andouillette servies le matin.

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Bien que tout l'accuse, elle nie énergiquement.

 

À la suite de l'autopsie, M. Frétaud a remis à M. Guibaud le permis d'inhumer.

Dautry sera enterré aujourd'hui, très probablement.

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Le cordonnier Laurent, que désignait Dautry dans son carnet, n'a pas été facile à trouver,

car on ne connaissait pas son nom de famille.

 

Cependant, la police est arrivée à découvrir qu'il s'agissait d'un sieur Laurent Le M..., demeurant 2° venelle Kéravel.

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Ce cordonnier, qui est âgé de 40 ans, a été interrogé hier matin

par M. Guibaud, à qui, croyons-nous, il aurait déclaré

qu'il avait eu pour maîtresse la femme Le Goff.

 

Il aurait ajouté, au sujet de la tentative d'empoisonnement

dont a parlé Dautry, « qu'il lui pardonnait » ;

puis, se reprenant, il aurait ajouté :

« Non, je n'ai rien à dire, je ne vous dirai rien. »

 

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Cet homme, que l'on considère comme un témoin important, sera interrogé ce matin par M. Guicheteau,

juge d'instruction.

De son côté, M. Guibaud interrogera aujourd'hui tous les voisins.

 

Pendant la descente de justice, un grand nombre de curieux stationnaient dans la rue Suffren,

commentant vivement le crime que nous venons de raconter.

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Source : La Dépêche de Brest 6 avril 1893

 

M. Guibaud, commissaire du 28 arrondissement, a continué hier son enquête sur l'empoisonnement de la rue Suffren, enquête qu'il a menée très rapidement.

 

Cinq témoins ont été entendus.

Ce sont : Mme Le Borgne (Anna-Ernestine), épouse Le Bail, débitante, rue Suffren, 26,

et chez laquelle logeaient Dautry et sa maîtresse ;

Le Bail (Armand), vendeur de journaux ;

Kernevisien (Marie), épouse Vigier, débitante, rue Suffren, 32 ;

Landry (Marie), domestique chez Mme Le Bail, et la femme Colin (Louise), veuve Vergos.

 

Toutes ces personnes ont assisté aux souffrances de Dautry et l'ont entendu accuser énergiquement sa maîtresse.

 

D'après les témoins, quand la femme Le Goff était ivre, ce qui lui arrivait souvent,

elle faisait des scènes épouvantables à son amant et le menaçait de mort.

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Fatigué de cette vie, Dautry voulait la quitter, mais elle lui répondait : « Je te casserai plutôt la g... ! Tu ne mourras que de ma main ! »

 

Trois jours avant l'empoisonnement, la femme Le Goff s'acharna contre Dautry, l'injuriant à chaque instant.

Pour en finir, Dautry lui déclara catégoriquement

qu'il ne voulait plus la garder.

 

Est-ce pour se venger de ce congé que la femme Le Goff

a empoisonné son amant ?

 

On pourrait le croire et, cependant plusieurs personnes ont déclaré qu'elle désirait ardemment aller vivre avec un second-maître retraité.

 

La mise en demeure signifiée par Dautry devait donc la satisfaire.

 

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Mais le drame a évidemment des dessous que l'on n'aperçoit pas encore. 

Un fait certain, c'est que la femme Le Goff avait voué à son amant une haine féroce.

 

La domestique du débit Le Bail l'a parfaitement entendue dire, pendant que le malheureux se tordait sur le plancher :

« Si j'avais mes sabots je te tuerais et je serais plutôt débarrassée de toi ! »

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M. Allary, directeur du laboratoire municipal, chargé de l'analyse des viscères de Dautry, s'est rendu hier,

à deux heures, au cabinet de M. Guicheteau, juge d'instruction, qui lui a fait prêter serment.

 

Le docteur Anner survenant quelques instants après, une longue conférence a eu lieu.

 

Tous les bocaux contenant les viscères et les déjections de Dautry, le cœur,-le foie, les reins,

avaient été mis sous scellés avant-hier soir.

 

MM. Anner et Allary en ont pris livraison et les ont fait transporter à la salle d'autopsie de l'hospice civil.

Là, M. Allary a fait les prélèvements nécessaires à l'analyse et a fait transporter les matières recueillies

dans son bureau de l'hôtel de ville.

 

Le docteur Anner a ensuite examiné de nouveau le corps de Dautry, qui était resté sur la table d'autopsie,

et constaté de nouvelles ulcérations produites par un poison violent.

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Nous avons dit hier que le poison employé par la femme Le Goff devait être de la mort-aux-rats.

 

Ce produit est composé de phosphore ou d'arsenic.

On y met quelquefois de la strychnine,

mais on n'a pas découvert de trace de cette substance dans le corps.

C'est donc du phosphore ou de l'arsenic qui a dû être employé.

 

Le poison absorbé quel qu'il fût, et c'est à l'analyse de l'établir,

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était tellement violent que l'estomac était réduit en bouillie,

à tel point qu'on a été obligé de le mettre dans un sac en toile.

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La femme Le Goff (Élia), veuve Béraud, est âgée de 34 ans.

Elle est née à Brest.

 

Pervertie presque dès l'enfance, elle entra toute jeune dans une maison de tolérance

dont elle sortait à dix-neuf ans pour épouser un quartier-maître de la marine. 

Deux ou trois ans après, à la mort de celui-ci, elle retournait à ses premières amours et rentrait à nouveau

dans une maison hospitalière.

 

Dans l'après-midi d'hier, la femme Le Goff, extraite du Bouguen, a été interrogée par M. Guicheteau.

Au cours de cet interrogatoire, elle a nié énergiquement avoir empoisonné son amant. 

D'après elle, Dautry était malade depuis longtemps et il se serait empoisonné pour mettre fin aux souffrances

qu'il endurait.

Il aurait même dit à plusieurs reprises qu'il voulait en finir, mais personne n'a entendu ces propos, et Dautry passait, au contraire, pour jouir d'une assez bonne santé.

 

Tel est, en résumé, le premier interrogatoire subi par la femme Le Goff.

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On sait que Dautry parle, dans les dernières lignes écrites sur son carnet et dans lesquelles il formule la terrible accusation contre sa maîtresse, d'un cordonnier nommé Laurent, qui aurait été victime d'une tentative analogue.

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Ce cordonnier, nous l'avons dit hier, se nomme Laurent Le M...

et habite 2° venelle Kéravel.

 

La femme Le Goff a été la maîtresse de Le M....,

il y a une dizaine d'années environ.

Elle avait alors 22 à 23 ans

et elle habitait au n° 10 de la rue Neuve des Sept-Saints.

 

D'après Le M..., son caractère était des plus violents.

Quand elle était ivre, elle brisait tout,

et le cordonnier dut se débarrasser d'elle

à cause des scandales incessants qu'elle occasionnait.

 

Laurent Le M... nous donne ces renseignements dans la chambre

où il travaille, en compagnie de trois autres ouvriers cordonniers.

 

Arrivant ensuite, à une question plus délicate, nous lui demandons si, ainsi que l'a écrit Dautry avant de mourir,

la femme Le Goff n'a jamais tenté de l'empoisonner.

 

Visiblement embarrassé. Le M... ne répond pas.

 

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Il ajoute ensuite : « Non, je ne me souviens de rien »,

et il se réfugie dans un mutisme dont il est impossible de le faire sortir.

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Les obsèques de Dautry auront lieu ce matin, à 8 h. 1/2.

Le corps sera inhumé au cimetière de Kerfautras.

 

Ajoutons que les résultats de l'analyse médicale ne seront connus que dans un mois.

 

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Source : La Dépêche de Brest 7 avril 1893

 

Le crime de la rue Suffren.

 

Les obsèques de Charles Dautry, la victime de l'empoisonnement de la rue Suffren, ont eu lieu hier matin, à 8 h. 1/2,

à la chapelle de l'hospice civil.

Le corps a été inhumé à Kerfautras.

Une quinzaine de personnes, habitant la rue Suffren, suivaient le convoi.

 

M. Allary a commencé hier matin, dans son laboratoire de la mairie, l'analyse des viscères de Dautry.

Le directeur du laboratoire municipal nous a fourni à ce propos un détail dont on comprendra l'importance :

 

Il y a quelques années, M. Allary reçut la visite d'un cordonnier dont il a oublié le nom.

Ce cordonnier, croyant avoir été empoisonné, le priait de vouloir bien examiner ses excréments.

Ce cordonnier serait-il le même que celui qu'a désigné Dautry avant de mourir ?

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Source : La Dépêche de Brest 14 avril 1893

 

Le crime de la rue Suffren.

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M. Guicheteau, juge d'instruction, a chargé la police de faire des recherches pour savoir

quel était l'état de santé habituel de Dautry, le raccommodeur de porcelaines, empoisonné le 4 avril. 

Tous les voisins et amis de Dautry vont être interrogés à ce sujet.

 

La veuve Béraud, la maîtresse de Dautry, est toujours au Bouguen. 

Elle continue à protester énergiquement contre l'accusation portée contre elle.

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Source : La Dépêche de Brest 29 mai 1893

 

L'empoisonnement de la rue Suffren.

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M. Allary, directeur du laboratoire municipal, chargé par M. Guicheteau, juge d'instruction,

de procéder à l'analyse des viscères du raccommodeur de porcelaine Charles Dautry, a terminé ses travaux.

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Aucune trace de poison n'a été découverte dans le corps de Dautry : pas la plus petite trace de phosphore.

 

On a seulement trouvé, dans l'abdomen, du pus et de l'albumine dans les urines.

 

Selon toute probabilité, Dautry a dû succomber aux suites

d'une péritonite.

 

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Le rapport de M. Allary sera transmis à M. Guicheteau dans deux ou trois jours.

 

Il est donc probable que la veuve Béraud, la maîtresse de Dautry, sera remise en liberté avant peu.

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