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Fenêtres sur le passé

1891

La saison des chaleurs à Brest

Source : La Dépêche de Brest 17 juin 1891

Il fait chaud dans le Finistère en juin 1891.

Les amoureux se déchaînent sur Brest …

La Marine prend des dispositions …

60° dans la chaufferie du croiseur Coëtlogon ...

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Après de nombreux apéritifs, des marsouins et des filles de mœurs

plus qu'équivoques se dirigèrent vendredi dernier, vers quatre heures

et demie du soir, vers les remparts bordant les douves de Fautras,

derrière la Ville Champêtre.

 

Ce qu'ils y firent n'était probablement pas conforme aux règles d'une saine morale, car des promeneurs prévinrent des agents, qui arrêtèrent les filles.

 

Ce sont les nommées Uraing (Elisa), 25 ans ; Merrien (Marie), 20 ans ;

Javret (Marie), 20 ans, et Gloaguen (Marguerite), 21 ans,

toutes quatre habitant la rue Suffren et ne vivant que de débauches .

 

La fille Gloaguen, qui n'a eu que le tort de faire le guet

et qui paraît l'avoir mal fait, a été remise en liberté.

Les autres auront à répondre devant les magistrats de la correctionnelle

du délit dont elles se sont rendues coupables.

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Un couple sans gêne.jpg

 

Depuis environ trois semaines, les habitants des maisons voisines du n° 14

de la troisième venelle Kéravel étaient scandalisés par ce qui se passait

chez M. Bot-Laborde, propriétaire de cet immeuble.

 

Cet homme, qui n'est plus cependant de la première jeunesse

— il a quelque 66 ans, — vivait avec une fille soumise nommée Abgrall (Marie).

Tous deux se livraient, sous les yeux des voisins,

à des actes qui réclament le secret de l'alcôve.

 

Toutes les observations n'y firent rien.

À la fin, écœurées par ces scènes scandaleuses,

cinq personnes se décidèrent à porter plainte.

 

Après interrogatoire, les deux coupables ont été mis, hier matin,

à la disposition du parquet pour outrage à la pudeur.

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La Marine et la saison des chaleurs.jpg

 

Les délivrances extraordinaires de liquides, pour assainir l'eau pendant la saison des chaleurs, commenceront le dimanche 21 juin courant

et cesseront, à moins d'ordre contraire, le 31 août.

 

Ces délivrances auront lieu dans les proportions suivantes :

 

1° Les équipages de la flotte,

à raison de 0 litre 25 de spiritueux par homme et par jour ;

2° Les ouvriers, marins vétérans, pompiers, personnel de la prison maritime et mousses de l’Austerlitz,

à raison de trois grammes de café non torréfié par homme et par jour.

 

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Les militaires des compagnies d'ouvriers d'artillerie de marine, employés sur les travaux,

recevant l'indemnité représentative comme appartenant à un corps de troupe,

n'auront pas droit à l'allocation du café attribué aux ouvriers.

Les divers détachements de troupes de la marine expédiés de Brest par chemin de fer auront droit

aux délivrances en nature.

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Le croiseur le Coëtlogon, sorti du port de guerre hier matin à 6 h. 5, a appareillé à 9 heures 50,

pour se livrer au large à un essai préliminaire de deux heures.

Cinquante-huit ouvriers de l'atelier des machines (constructions navales), s'étaient embarqués à 6 h. 1/2,

sous les ordres du maître entretenu Lucas.

M. Callou, sous-ingénieur de 1ère classe, assistait aux essais.

L'essai, commencé à midi 40, a été terminé à 2 h. 40.

La vitesse obtenue a été de 19 nœuds 5.

La température pendant les essais était, dans les machines, de 58 degrés, et dans les chaufferies, de 60 degrés.

À 4 h. 35, le Coëtlogon reprenait son corps-mort en rade.

À six heures, les ouvriers des machines débarquaient au pont Gueydon.

Dans quelques jours le Coëtlogon se livrera à son dernier essai officiel de recette.

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