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Fenêtres sur le passé

1890

Une marchande de petits pains irascible

Source : La Dépêche de Brest 14 février 1890

 

Une marchande de petits pains irascible place du Château.

 

Tous les matins, à neuf heures, une marchande de petits pains

est installée sur la place du Château, où elle débite sa marchandise

aux soldats qui font l'exercice.

Mais cette vente n’est autorisée que pendant les repos,

et lorsque les troupiers reprennent le flingot, la marchande

doit déblayer le terrain, afin de ne pas entraver la manœuvre.

 

Hier, cette femme s'est avisée de ne pas déménager.

À la suite de, on ne sait quelle idée bizarre, car elle n'ignore pas qu'elle doit porter plus loin son éventaire, elle s'est avisée de remettre

en pratique le mot de Mac-Mahon : « J'y suis, j'y reste. »

 

Elle ne s'est même pas contentée de plagier ce mot historique,

elle a injurié d'une façon absolument ordurière l'officier

qui venait la prier de décamper.

 

Devant une pareille attitude, l'officier n'hésita pas un seul instant.

Il requit deux hommes de garde du poste du Château, qui se saisirent de la bonne femme, réfugiée alors dans la cabane du gardien du jardin, et qui la conduisirent au poste des Carmes, avec tous les honneurs

dus à son rang.

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Marchande ambulante.jpg
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