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Fenêtres sur le passé
1889
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Naufrage à Camaret
Sources :
L’union agricole du Finistère février 1889
Le Finistère février 1889
1889 – Naufrage à Camaret
Camaret
Le brick-goélette « Souvenir, de Nantes », capitaine Bouin, allant de Ferrol (Espagne) à Cardiff avec des poteaux,
(460 tonnes de poteaux de mine) étant hier matin, vers 3 heures, près du cap Lézard, a dans une saute de vent,
cassé son guy et a dû par suite relâcher à Camaret pour réparer cette avarie.
Lundi, vers 5 heures et demie du soir, le brick-goélette « Souvenir de Nantes », capitaine Bouïn,
qui était sur ses ancres, à l'entrée du port, mettait son pavillon en berne.
Une de ses chaînes venait de se rompre.
Quelques minutes plus tard le navire tombait en travers.
La deuxième chaîne n'avait pu soutenir le choc des lames, après le bris de la première.
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Le navire dériva jusqu'aux abords de l'anse de Stanc-ar-Prat.
La tempête de nord-nord-ouest était alors
dans toute sa force.
Le bateau de sauvetage fut bientôt le long du navire.
Mais le ressac des lames l'empêchait de prendre à son bord les naufragés.
Quatre d'entr’eux se jetèrent dans le canot du bord
pour gagner la rive.
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Ils avaient à peine largué que le ressac les jetait sous l'avant du bâtiment, où une lame remplit à moitié leur embarcation.
Une vingtaine d'hommes s'étaient mis à l'eau pour leur prêter secours.
Ces hommes purent saisir le canot et le haler jusqu'à terre.
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Nous avons remarqué parmi ces courageux sauveteurs les nommés
Raoul (Jean), garde-maritime ;
Dagorn, Roland, adjoint au maire ;
Le Hir, Eugène, maître-charpentier;
Le Joly, Victor, mareyeur;
Le Hir, Hippolyte, maître-voilier ;
Garrec, Toussaint ;
Bouin, Charles ;
Bouézennec, Pierre Marie ;
Taniou, Rémy ;
Mérour, Théophile.
Deux marins restaient encore sur le brick, le capitaine et son second, et la mer allait bientôt battre la falaise.
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Tout sauvetage serait alors devenu impossible.
Le canot fut vidé et remis à flot.
Cinq marins dévoués s'y embarquèrent pour sauver
les deux naufragés.
Ce n'est qu'à force d'instances qu'on réussit
à les décider à descendre dans le canot.
Les précautions avaient été bien prises,
et l'on gagnait bientôt le rivage sans accident.
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Les mêmes hommes qui s'étaient jetés à la mer, pour sauver les quatre premiers naufragés,
avaient aidé à ce nouvel atterrissage.
Ceux qui montaient le canot étaient
MM. Raoul, le garde-maritime quatre fois médaillé ;
Le Joly (Victor) ;
Le Hir ;
Bouin (Charles) ;
Bouézennec (Pierre).
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