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Fenêtres sur le passé

1889

Morlaix - Fou ou malfaiteur ?

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Source : la Dépêche de Brest 28 juillet 1889

 

Mercredi matin, le gendarme maritime de Morlaix recevait une lettre timbrée de Saint-Thégonnec, l’invitant à se rendre dans cette localité le lendemain, par le train de six heures du matin, en costume civil, avec toute sa famille.

Il s'agissait d'une forte somme à toucher.

L'entête de lettre imprimée portait le nom imaginaire de M. Le Bihan, notaire à Saint-Thégonnec.

 

Flairant un piège, le garde maritime fit une enquête et ne tarda pas à apprendre qu'un individu qui se trouvait dans une auberge du quai de Trèguier s'était troublé en entendant prononcer son nom.

Après un interrogatoire sommaire, il invita ce dernier à raccompagner chez le commissaire rie l'inscription maritime, qui lui donna l'ordre de conduire son prisonnier provisoire dans le cabinet du procureur de la République.

Pendant le trajet, cet individu a réussi à s'échapper en pénétrant par la porte d'entrée dans le jardin de Mlle Dyèvre.

De là, il a sauté dans le jardin de Mme Croguennec, puis dans le jardin de MM. Puyho et Briand, et s'est sauvé par le quai de Tréguier, en ouvrant la porte cochère du magasin de MM. Puyho et Briand.

Depuis, on n'a pu retrouver ses traces.

 

Le fugitif avait déclaré au gendarme maritime s'appeler Duchesne et être employé au port, à Brest.

II est probable qu'on se trouve en présence de déclarations mensongères et on se demande si on a affaire à un fou ou à un malfaiteur.

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