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Fenêtres sur le passé

1888

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Transport des malades contagieux de la variole à Brest

Hygiène publique _01.jpg

Source : La Dépêche de Brest 23 janvier 1888

 

Nous n'hésitons pas à signaler à la municipalité une réforme qui nous paraît importante,

voire même urgente, à établir.

 

Ce n'est un secret pour personne qu'il existe dans notre ville un certain nombre de cas de variole.

 

Une quantité notable de malades sont dirigés soit sur l'hôpital maritime, soit surtout sur l'hôpital civil ...

 

Pour les y transporter, et c'est ici que se révèle une situation vraiment défectueuse, on se sert des voitures publiques, et il arrive qu'un malade, attendant son admission, y séjourne plus ou moins longtemps.

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La voiture retourne ensuite à la station sans être désinfectée ;

dès lors, la personne qui y monte ensuite, s'asseyant

sur le même coussin que vient de quitter le malade,

est dans les meilleures conditions pour contracter la maladie,

et de ce fait, d'après les détails qui nous sont rapportés,

il y aurait eu quelques cas de variole.

 

Nous demandons que la ville de Brest imite au plus vite

ce qui se fait aujourd'hui dans toutes les grandes villes, notamment à Paris, Lyon et Bordeaux.

 

À Paris, dès qu'un malade atteint d'une maladie contagieuse désire être conduit à l'hôpital, il avertit le commissariat de police de son quartier, qui avertit par téléphone la préfecture de police, et une heure après une voiture ad hoc, servant à ce seul usage

et désinfectée tous les jours, est rendue à la porte du malade.

 

Nous reviendrons, s'il y a lieu,

sur cette question qui mérite vraiment considération.

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Transport.jpg

Regnier (lithographe), d’après Beaumont, Charles Édouard de (1821-1888).

Fiacre, Le Musée des Rieurs,

Série « Train de plaisir »,

Goupil édit., lithographie, dernier quart du XIXe siècle,

 inv. CMV.1115.

© Musée national de la Voiture et du Tourisme,

Palais de Compiègne.

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