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Fenêtres sur le passé

1887

Incendie à la prison du Bouguen
 

Incendie à la prison du Bouguen _00.jpg

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Source : La Dépêche de Brest 2 avril 1887

 

Hier matin, vers six heures, un incendie qui avait dû couver une partie de la nuit, s'est déclaré dans le vestiaire, au 1er étage, de la prison du fort Bouguen.

 

Vers sept heures, après un travail opiniâtre, avant l'arrivée des secours, le personnel de garde, aidé d'une dizaine de détenus, qui tous ont fait leur devoir, s'est rendu maître du feu.

 

À l'étage supérieur habitait la femme du gardien, M. Henrick, et la femme du commis-greffier, M. Roux, avec deux jeunes enfants.

Ces diverses personnes allaient être asphyxiées par la fumée, lorsque M. Henrick, n'écoutant que son courage, s'est élancé dans leurs appartements et les a sauvées au risque de sa vie, par la fenêtre, au moyen d'une échelle.

 

M. Henrick est un ancien militaire qui a fait ses preuves.

 

M. Labbé, gardien-chef, a fait vaillamment son devoir et a su, par son énergie et sa présence d'esprit, maintenir, toute la population dans ses quartiers et éviter toute panique.

 

Les uns et les autres méritent des félicitations, et nous espérons que l'administration saura reconnaître les services rendus par ces humbles serviteurs, dont les postes sont souvent dangereux.

 

Les pertes matérielles résultant de l'incendie, évaluées approximativement à une quinzaine de mille francs, sont couvertes par les compagnies d'assurances la Foncière et le Soleil

 

Dès que la mairie de Brest avait eu connaissance de l'incendie, elle avait envoyé une pompe et les pompiers de service.

On a vu plus haut qu'à l'arrivée des secours l'incendie était éteint.

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Incendie à la prison du Bouguen.jpg

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Source : La Dépêche de Brest 2 avril 1887

 

En rendant compte, dans notre numéro d'hier de l'incendie du fort Bouguen, nous avons commis une erreur que nous tenons à réparer.

Ce n'est pas le gardien Henrick, qui du reste, lui aussi, a fait largement son devoir ;

c'est le commis-greffier Roux qui, au péril de sa vie, a opéré les sauvetages successifs dont nous avons parlé.

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Ce brave garçon, voyant que toute issue était fermée du côté de l'escalier, descendit par un toit incliné à 45° jusque sur la gouttière, dont il voulait éprouver la solidité.

Voyant qu'on pouvait y prendre pied, il rentra dans la chambre où se trouvait sa famille, enleva successivement ses enfants et sa femme sans connaissance, puis la dame Henrick.

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Le corps de garde du Bouguen.jpg
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