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Source : La Dépêche de Brest 23 février 1887

 

Morlaix n'est pas d'habitude une ville triste ;

elle avait dimanche un air encore plus gai et plus pimpant que d'habitude.

Une foule de masques, plus drôles à voir les uns que les autres, ont parcouru nos rues, à leur grande satisfaction personnelle — je le crois, du moins — et à celle des habitants dont spectacle d'une foule bariolée réjouit toujours les yeux.

 

Quinze jeunes gens avaient eu une idée originale qui mérite une mention.

Ils avaient installé une barraque sur la place des Jacobins et ils donnèrent des représentations au profit des pauvres.

Représentations de quoi ?

Mais d'un peu de tout.

Les artistes étaient bien entendu, costumés et masqués ou grimés.

L'un faisait le sauvage, d'autres exécutaient des exercices de gymnastique ;

je n’assurerais pas qu'on n'arrachait pas de dents.

 

Ajoutez qu'une musique excellente se faisait entendre et que l'entrée ne coûtait que 10 centimes, deux sous.

Il y eut foule.

 

On a récolté ainsi une centaine de francs, qui ont été versés au bureau de bienfaisance.

 

Voilà de la folie à encourager !

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