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Fenêtres sur le passé

1870

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L'instruction publique à Brest

Source : L’Électeur du Finistère

 

À Brest la question de l'enseignement est en sérieux progrès, et depuis les cinq dernières années surtout,

d'où date l'entrée en fonction de l'administration actuelle, on peut y constater une amélioration fort sensible.

 

Le tableau comparatif que nous publions ci-dessous et dont nous garantissons la parfaite exactitude en fait foi.

 

Dans notre ville, l'instruction publique — en attendant mieux — est gratuite, entièrement gratuite,

et si cette branche avait prospéré en toute la France dans la même proportion que chez nous,

le budget de la guerre aurait dû être sans doute moins élevé,

sans doute nous aurions fabriqué moins de mitrailleuses, coulé moins de canons rayés,

entassé moins de chassepots dans nos arsenaux, changé moins souvent les costumes des différents corps d'armée, mais en revanche nous aurions fait de meilleurs citoyens, ce qui, je crois, vaut autant.

 

Avec l'instruction il n'y a plus ni voyous ni soldats qui en mangent,

ainsi que le racontait dernièrement une feuille de la localité.

 

Des uns et des autres, par l'instruction on fait des hommes.

 

Voici, en regard les crédits inscrits aux budgets des années 1865 et 1869.

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Il résulte du résumé qui précède que les principales améliorations suivantes ont été introduites de 1805 à 1870

dans le service de l’instruction primaire :

 

1° Fondation de 15 bourses d'externes au cours d'enseignement secondaire spécial du lycée de Brest en faveur des élèves

des Écoles communales, désignés chaque année à la suite d'un examen.

 

2° Création d’un cours spécial de dessin d'illustration

pour les écoles communales.

 

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3° Création d'un cours spécial de musique.

 

4° Création de deux cours d'adultes à Montlouët et Bel-Air.

 

5° Augmentation de 1150 fr. dans l’ensemble des allocations des cours d'adultes.

 

En 1865 le nombre des instituteurs et institutrices laïques s'élevait à 24,

recevant ensemble en traitement ou indemnité de logement une allocation annuelle de 14,430 fr. :

en 1870 ce nombre est de 35.

 

Le traitement est de 23,936 fr., soit 11 instituteurs ou institutrices laïques de plus

et une augmentation de traitement de 9,506 fr.

​

Dans la même période le nombre des instituteurs et institutrices congréganistes était de 23, recevant un traitement de 14,900 fr. ;

il s'élève en 1870 à 27 recevant 17.200 fr..

soit une augmentation en personnel de 4 et en traitement de 2,300 fr.

 

En résumé, le personnel enseignant, qui était il y a cinq ans de 47,

s'est élevé à 62.

 

Constatons également une amélioration sérieuse dans les conditions

de traitement du personnel.

 

Le traitement des directeurs d'école qui était de 1200 fr.

a été porté à 1350 fr., après cinq ans d'exercice,

avec condition de s'élever à 1500 fr. après dix ans.

 

Celui des directrices d'école, de 800 fr., s'élève progressivement

dans les mêmes conditions de 900 et à 1.000 fr.

 

Celui des directrices de salles d'asile, de 600 fr. à 700 fr.

 

Celui des sous-directrices, de 400 fr. passe à 450 et 500 fr.

 

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Les instituteurs-adjoints, de 600 fr. ont été portés à 800 fr., et reçoivent une indemnité de logement de 100 fr.

 

Enfin le budget de l'instruction publique qui était de 46.180 fr. est aujourd'hui de 62,850 fr.,

soit une augmentation de 16,171 fr. ou un tiers en sus.

 

Applaudissons …

avant d'examiner tout ce qui reste à faire ; revers de la médaille que nous renvoyons à une prochaine étude.

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