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Trois frères Lannuzel - Plourin - Tréouergat
François Marie
- Infanterie - Mort pour la France
Hervé Marie
- Territoriale
Jean Marie Michel
- Coloniale
- Armée d'Orient
Collection
Jeanne Fourn
Remerciements à Madeleine Mercel
7 Juillet 1912
Collection Jeanne Fourn
Lannuzel François Marie
Né le 10 Août 1883 à Tréouergat - Vourc'h
Classe 1903 Matricule 3207
Cultivateur
Résidant à Plourin
Ajourné en 1904 et 1905
Classé Services Auxiliaires en 1906
Faiblesse
Classé Service Armé le 4 Novembre 1914
Rappelé à l'activité le 7 Décembre 1914
219e Régiment d'Infanterie
Soldat de 2ème classe
Blessé et évacué le 10 Novembre 1915
51e Régiment d'Infanterie
le 27 Avril 1916
Tué à l'ennemi le 8 Août 1918
Braches - La Neuville Sire Bernard (Somme)
Mort pour la France
Citation à l'Ordre du Régiment n°485
du 20 Février 1918
Bon Soldat ayant toujours accompli son devoir.
A été blessé deux fois
Croix de Guerre étoile de Bronze
JMO du 10 Novembre 1915
Collection Jeanne Fourn
JMO du 8 Août 1918
Tir contre amis
Lettre
de François Marie à son Parrain,
Recteur de Tréglonou
Rédacteur du Kannadik
Contributrices
Monique Ménec et Madeleine Mercel
Le 24 Juin 1918
Cher Parrain,
Je suis bien, grâce à Dieu.
Mon secteur est calme à présent, mais on s’attend à un grand coup boche.
Mais on est paré.
Nous avons fait beaucoup de tranchées et posé beaucoup de fil de fer.
On les attend de pied ferme et sans se faire de bile …
J’ai vu François Lazennec qui allait aux tranchées hier soir, il est bien.
Votre neveu qui vous aime de tout son cœur.
F.L
Historique du 51e Régiment d'Infanterie
La Somme
Dans la nuit du 22 au 23 juillet, le Régiment se masse dans les tranchées de première ligne pour effectuer une attaque profonde
sur les positions ennemies, avec l'aide de tanks anglais, dans le but de rejeter les Allemands sur la rive Est de l'Avre.
Le 23 juillet, à 5 heures 30, les bataillons HUBERT et DESCORMES s'élancent à la suite du barrage roulant et des tanks.
Le bataillon RAMPILLON suit la progression.
A 6 heures 15, les bataillons HUBERT et DESCORMES atteignent le premier objectif fixé après avoir réduit les nids de mitrailleuses
des lisières de Sauvillers et des Trois-Boqueteaux.
A 7 heures 30, le bataillon RAMPILLON, dépassant les bataillons HUBERT et DESCORMES, attaque le plateau de Sauvillers dont il se rend maître rapidement avec l'aide des tanks, malgré la résistance furieuse de l'ennemi.
A 9 heures 15, le 2 e objectif est atteint.
Le sergent ELIÈS (5e Cie) pousse plus en avant encore avec une patrouille, fouille le bois du Harpon, capture tout le personnel d'un poste d'observation d'artillerie et ramène 15 prisonniers ainsi que le matériel d'observation et de liaison.
Enfin, à 10 heures 30, le bataillon DESCORMES, dépassant le bataillon RAMPILLON, s'empare des pentes ouest de l'Avre, où il s'installe.
Le 23 juillet a été pour le 51e , une journée heureuse.
Malgré les nombreuses difficultés et la fatigue de trois mois de secteur, grâce au courage de tous, chefs et soldats, une page glorieuse est ajoutée au livre d'or du Régiment.
Six officiers allemands, près de 400 hommes sont faits prisonniers ;
34 mitrailleuses, 8 minenwerfer d'accompagnement,
4 fusils anti-tanks et un nombreux matériel tombent entre nos mains.
En outre, de nombreux cadavres ennemis jonchent le terrain.
Nous perdions : 2 officiers tués ; 2 officiers blessés : 22 tués — 122 blessés — 11 disparus.
Le terrain conquis est aussitôt organisé, et, le 26 juillet, à la suite d'une série de mouvements, le bataillon DESCORMES est en secteur
à Aubvillers, le bataillon RAMPILLON, en soutien dans le bois des Arrachis et de Mongival, le bataillon HUBERT au repos à Épagny.
Le 30 juillet, le bataillon HUBERT vient en première ligne, le bataillon DESCORMES en soutien et le bataillon RAMPILLON à Épagny.
Le 3 août, le bataillon Hubert occupe la ferme Filescamp, évacuée par l'ennemi, et le 4, les bois de Filescamp et de la Hache.
Dans la nuit du 4 au 5 Août, le bataillon RAMPILLON relève le bataillon HUBERT.
Il s'établit en avant-postes, couvrant tout le front de la division, de Braches à la gare d'Hargicourt, et repousse même les derniers
postes ennemis, pour installer ses petits postes en bordure de l'Avre.
Le 5 août, deux tentatives de passage de l'Avre échouent.
La section du Sous-lieutenant ARBELETCHE (5e compagnie) réussit bien à traverser la rivière à Braches, mais, à peine passée,
elle est soumise à un tel feu de mitrailleuses que, pour éviter la destruction, elle est obligée de s'abriter dans des trous d'obus pleins d'eau et ne peut regagner nos lignes qu'à la nuit.
Une attaque en forces doit être faite ; elle aura lieu le 8 août.
Dans la nuit du 7 au 8 Juillet, le Régiment prend son dispositif d'attaque.
Le bataillon RAMPILLON doit forcer le passage de la rivière ; les bataillons HUBERT et DESCORMES le suivre au plus près,
puis, la rivière franchie, le dépasser et former une tête de pont pour permettre le passage des autres régiments de la Division.
Pendant la nuit, malgré la vigilance de l'ennemi, grâce au concours courageux et tenace des pionniers du Régiment
et des sapeurs du génie, quatre passerelles sont construites sur le marais et les deux bras de la rivière.
Le 8 août, à 8 h.20, les colonnes du bataillon RAMPILLON se précipitent sur les passerelles, franchissent la rivière malgré le tir
des mitrailleuses et se déploient.
Les hommes, avec un entrain admirable, escaladent les pentes de la rive Est, tuent ou capturent les défenseurs.
Les compagnies atteignent leurs objectifs avec une rapidité surprenante.
Grâce au courage de tous, le franchissement de la rivière s'est remarquablement accompli.
Les bataillons HUBERT et DESCORMES suivant de près le bataillon RAMPILLON franchissent l'Avre à leur tour sous un feu intense d'artillerie et de mitrailleuses.
Le bataillon HUBERT, après avoir dépassé le bataillon RAMPILION, fait le mouvement de conversion prévu pour se placer
face à la lisière N.-O. du bois Saint-Hubert.
Sur le plateau, les mitrailleuses font rage.
La progression commencée par bonds se termine par infiltration.
L'objectif est atteint et un canon enlevé dans le bois du Losange.
Le bataillon DESCORMES, après avoir franchi l'Avre, devait aller prolonger le 1er bataillon à gauche et se placer face au N.-O.
Pour relier le Régiment à la 15e Division d'Infanterie coloniale.
Mais la 15e D. I. C. n'ayant pu franchir l'Avre, le bataillon DESCORMES doit s'arrêter au sommet des pentes, devant le feu des mitrailleuses qui le prennent de front, de flanc, et se terrer.
Le Régiment se stabilise sur ces positions.
Ce n'est que le soir qu'il est dépassé par le 87e et le 272e .
Cette opération, une des plus difficiles : jeter une tête de pont de l'autre côté d'une rivière à bords marécageux, dont tous les passages sont détruits, a été rapidement et brillamment exécutée.
Avec son entrain accoutumé, le 51e a mené l'attaque avec une sûreté étonnante, malgré la violence du feu des mitrailleuses
et les réactions d'artillerie ennemies.
Lorsque, accrochés aux pentes E. de la rivière, les soldats du 51e , jetant un regard en arrière, voyaient leurs camarades de la Division franchir, presque en sécurité, l'Avre à leur tour, ils pouvaient se dire avec satisfaction :
« C'est grâce à nous que vous pouvez passer ! »
Plus de 300 prisonniers, 1 canon, 4 minenwerfer, 39 mitrailleuses, sont tombés entre nos mains.
Nous perdions : 1 officier tué . 8 officiers blessés. 42 tués — 200 blessés — 3 disparus.
Lannuzel Hervé Marie
Né le 6 Novembre 1877 à Tréouergat - Vourc'h
Classe 1897 Matricule 1144
Domestique
Résidant à Saint Renan
Ajourné en 1898 et en 1899
Services Auxiliaires en 1900
Défaut de taille
Classé Service Armé le 5 Novembre 1914
Mobilisé le 18 Janvier 1915
87e Régiment d'Infanterie Territoriale
283e Régiment d'Infanterie Territoriale
315e Régiment d'Infanterie Territoriale
le 1 Octobre 1916
23e Régiment d'Infanterie
le 1 Juin 1917
34e Régiment d'Infanterie Territoriale
le 5 Septembre 1917
Démobilisé le 29 Janvier 1919
Se retire à Saint Renan
Médaille de la Victoire
Médaille Commémorative
Collection Jeanne Fourn
Lettre
de Hervé Marie à son Oncle,
Recteur de Tréglonou
Rédacteur du Kannadik
Contributrices
Monique Ménec et Madeleine Mercel
Le 26 Juillet 1916
Mon très cher oncle,
J’ai reçu votre bon Kannadik miz gouere.
Je l’ai lu, comme toujours, avec beaucoup d’attention, je le trouve très intéressant.
Je vous en remercie beaucoup.
J’ai vu que vous demandez au poilus « dans combien de temps la guerre sera terminée ? »
Mon opinion est qu’elle finira cette année, fin décembre.
Je crois que les deux parties belligérantes redoutent une autre campagne d’hiver, et qu’elles feront leur possible pour en finir avant cette saison.
D’ailleurs, l’activité qu’on déploie depuis un mois sur tous les fronts prouve bien cette intention.
Et l’argent durerait-il ?
Pensez donc qu’au 1er Janvier (si la guerre dure jusqu’à cette époque), rien qu’en intérêts de la dette publique et les emprunts de guerre, la France aurait à payer une somme de 5 milliards.
Autant que nous avions payé comme indemnité de guerre à Guillaume en 70-71.
Cette fois pourtant, c’est l’Allemagne qui paiera les pots cassés …
Je suis versé à la 12e compagnie, ainsi que Boulic de Tréglonou.
Votre neveu qui vous aime et vous embrasse de tout cœur.
H.L
Le 22 Juin 1917
Mon très cher oncle,
J’ai reçu votre bon Kannadik miz even.
Je l’ai lu plusieurs fois d’un bout à l’autre.
Je l’ai trouvé très intéressant, j’ai toujours hâte de l’avoir.
Comme je vous l’ai dit, je suis maintenant au 23e d’Infanterie d’active.
Je ne me fais pas de la bile, car j’ai toujours une bonne confiance en la Saint Vierge.
Votre neveu qui vous aime et vous embrasse de tout cœur.
H.L
Secteur 194 le 23 Août 1917
Mon très cher oncle,
Je vous remercie beaucoup de votre précieux envoi, l’image et le Kannadig.
J’ai toujours bien hâte de le lire.
J’ai remarqué l’article « Dional ma vanguez ».
H.L
Secteur 194, 25 Juillet 1917
Mon très cher oncle,
Dans votre dernier Kannadik, jai surtout remarqué :
« E peleac’h ema Mouchen Kafard » » qui est très instructif.
H.L
Octobre 1917
...
Le Poilu est devenu très indifférent au point de vue religieux, surtout l'ancien;
car les jeunes qui font partie des groupes francs, sont meilleurs.
Ils sont souvent en danger et pensent davantage à la mort.
Nous sommes ici un millier.
Hé bien, il ya 10 à 15 aux prières du soir et, quand on est libre le dimanche,
il y a peut-être 40 à la messe.
Voilà où nous en sommes.
Au plaisir de vous lire et surtout de vous revoir.
H.L
Lannuzel Jean Marie Michel
Né le 7 Juillet 1888 à Plourin
Classe 1908 Matricule 689
Incorporé au 48e Régiment d'Infanterie
le 5 Octobre 1910
Soldat de 1ère classe le 22 Juillet 1911
Envoyé en congés le 25 Septembre 1912
Rappelé à l'activité le 4 Août 1914
1er Régiment d'Infanterie Coloniale
le 1 Septembre 1914
1er Régiment d'Infanterie Coloniale en Campagne
à Salonique
le 10 Janvier 1916
Rentré le 17 Octobre 1916
17e Division Coloniale - Armée d'Orient
22e Régiment d'Infanterie Coloniale
le 23 Février 1917
23e Régiment d'Infanterie Coloniale
le 1 Janvier 1919
Démobilisé le 20 Mars 1919
Se retire à Plourin
Réformé en 1922
Paludisme chronique. Anémie. Amaigrissement
Campagne contre l'Allemagne
aux Armées
du 10 Janvier 1915 au 24 Septembre 1915
du 10 Janvier 1916 au 18 Février 1916
Armée d'Orient
du 19 Février 1916 au 27 Juillet 1916
du 26 Janvier 1917 au 23 Novembre 1917
aux Armées
du 31 Décembre 1918 au 20 Mars 1919
Historique du 1er Régiment d'Infanterie Coloniale
Départ pour l'Orient.
Le 11 février 1916, le 2e Bataillon quitte Lyon
à destination de Toulon où il s'embarque
le 12 sur le vapeur « Sant'Anna * »,
arrive à Salonique le 16 février et bivouaque
à Lutra, (20 kilomètres Est de Salonique).
Les autres Bataillons s'embarquent
les 18 et 21 février ; le 27 février,
le Régiment en entier est rassemblé aux bivouacs
de Lutra.
A dater de leur débarquement, les éléments du Régiment font partie
de la 2e Brigade Coloniale (1er et 3e Régiment.) de la 17e Division d'Infanterie Coloniale.
Dès leur débarquement, les Bataillons sont employés activement à la construction
des routes dans la vallée de Vasilica,
(Communications entre Salonique et les 3e positions anglaises).
Le 4 mai 1916, le Régiment quitte la région de la Vasilica pour se porter en 4 étapes
dans la région de Likovan.
Du 8 mai au 7 juin, période d'instruction et de travaux de routes.
A dater du 20 mai, la 2e Brigade prend la dénomination de 34e Brigade, reçoit l'ordre
de se porter dans la région sud du Butkova-Kola avec mission d'intervenir contre toute troupe
ennemie se portant dans la région de Denni-Hissard, soit sur Poroj, soit sur Butkova-Radile,
soit sur Butkova-Loziota, et de se relier à droite avec le 56e Colonial vers Yeninah,
à gauche vers Poroj, avec la 57e Division d'Infanterie.
Le Régiment gagne la région fixée en deux étapes, très pénibles, dans un terrain sablonneux
et par une très forte chaleur.
Du 9 au 16 juin, séjour dans la région de Butkova-Kola, très pénible par suite de la chaleur
et des moustiques.
L'état sanitaire baisse.
Le 16 juin, la Brigade reçoit une nouvelle mission. relevée par une Brigade anglaise, elle doit se porter dans la région Gola Ismaili Patères (S. E. lac Doiran) pour interdire à l'ennemi la ligne Gola, côte 576.
Le Régiment fait mouvement en 3 étapes ; ces étapes, quoique faites de nuit, furent aussi pénibles que les précédentes à cause
de leur longueur, de la nature montagneuse du terrain traversé et du mauvais état des chemins.
Dans la nuit du 19 au 20 juin, le Régiment opère la relève aux avant-postes des troupes de la 57e Division occupant la région 576 – Ismaili, et des troupes anglaises occupant la région de Gola.
Les unités commencent aussitôt la mise en état de défense des positions et l'amélioration des communications du sous-secteur.
L'état sanitaire continue à baisser.
Une épidémie de paludisme, suite probable du séjour dans les marécages de Bukkova, sévit sur le Régiment et augmente dans des proportions très fortes le chiffre des évacuations quotidiennes.
Le mois de juillet est employé aux travaux d'organisation défensive des postes et aux travaux de routes nécessaires pour améliorer les communications en vue d'une action offensive.
La première semaine d'août est employée aux derniers préparatifs d'attaque de la Brigade.
La 34e Brigade a pour mission d'attaquer les ouvrages avancés bulgares, puis le Petit-Couronné et le Grand-Couronné sur le front compris entre le lac Doiran et la côte 535.
Attaque du 10 août.
L'attaque commence le 9 août par une intense préparation d'artillerie.
Le 10 au matin, pendant que le 3e Colonial, qui est à droite, enlève la côte 227, le 1er Colonial occupe le plateau de Vladaja et les hauteurs au Nord, malgré un eu violent de l'artillerie ennemie.
Attaque de nuit du 14 au 15 août.
Le 14 août, le Régiment reçoit l'ordre de pousser sa 1re ligne sur les crêtes dominant le ravin de Jumeaux, en liaison avec le 3e Colonial à droite, et d'occuper le Piton Brûlé et la Tortue.
Les objectifs sont assez rapidement atteintes, mais la 10e Compagnie qui occupe la crête de la Tortue, est débordée sur sa gauche
par une fraction ennemie importante et est obligée de se replier.
La Compagnie qui occupe le Piton Brûlé (4e Cie), se voyant en l'air par suite du repli de la 10e Compagnie et menacée à son tour d'être tournée par sa gauche et coupée, se replie sur ses positions de départ.
Au cours de cette opération de nuit, les pertes furent de : 2 Officiers blessés ; 13 Hommes tués ; 34 blessés ; 4 disparus.
Attaque du 16 août (Enlèvement de la Tortue).
Le 15, le Régiment reçoit l'ordre de reprendre l'attaque de la Tortue et de réoccuper le Piton Brûlé.
Le 1er Bataillon est chargé d'enlever la Tortue, le 2e Bataillon a pour mission d'occuper le Piton Brûlé.
L'attaque est déclenchée le 16 août à 7 heures, après une violente préparation d'artillerie.
En une demi-heure, les deux objectifs sont atteints et les Compagnies d'attaque s'organisent tout de suite sur les positions conquises.
Une tentative de contre-attaque ennemie est aisément repoussée.
Un matériel assez considérable (fusils, cartouches, etc...) est abandonné sur place par l'ennemi.
Pertes : 2 Officiers blessés, 6 Hommes tués, 18 blessés.
Secteur de Doiran.
Les positions occupées sont renforcées défensivement. Au cours de cette période, les pertes du Régiment en tués et blessés furent relativement faibles. Mais les rigueurs de la température et du climat, et les fatigues imposées causèrent de nombreuses évacuations pour maladie (paludisme, dysenterie).
Le 1 er septembre, le secteur du Régiment est modifié par suite du départ du 55e Colonial qui tenait le front à l'Ouest de la Tortue.
Les 2e et 3e Bataillons alternent entre eux pour l'occupation de la Tortue (tous les 6 jours), le 1er Bataillon relève le 55e Colonial et occupe le front entre la Tortue et la 22e Division anglaise.
Pertes du 1er septembre au 25 octobre : Tués 20, blessés 55, décédés 3, évacués 676
Collection Jeanne Fourn
*11 Mai 1918
Naufrage du Sant’Anna au large de Tunis
- Torpillage par un sous-marin Allemand
En Serbie, le 25 Juin 1917
Bien cher Oncle,
Je reçois nos Kannadik et ils me font un immense plaisir, ainsi qu’à mon camarade Oulhen, de Plourin, qui connait bien Tréglonou.
Je suis en face de Pril, mais cette ville se trouve à 16 kilomètres dans les lignes Bulgares.
Votre neveu qui vous aime
J.M Armée d’Orient
En Serbie, le 17 Août 1917
Bien cher oncle,
Il y a déjà un moment que j’ai reçu votre Kannadig miz even qui m’a fait un grand plaisir comme tous les autres.
Je les relis de temps en temps pour me distraire, et surtout quand j’ai un peu le cafard.
Votre neveu qui vous aime.
J.M Armée d’Orient